À Davos, Salam fustige « l’ingérence » de l’Iran dans le monde arabe

Le Premier ministre, Tammam Salam, présent au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, a fustigé hier « l'ingérence » de l'Iran dans le monde arabe, estimant qu'elle est à l'origine du conflit avec l'Arabie saoudite.
« L'origine du conflit entre l'Iran et l'Arabie saoudite est due à l'ingérence du premier, depuis des années, dans le monde arabe, ce qui complique davantage la donne dans la région », a estimé le chef du gouvernement.
M. Salam s'est en outre dit inquiet de « l'exacerbation des tensions confessionnelles dans la région, notamment entre les musulmans et les chrétiens, ou les chiites et les sunnites ». Il a espéré que la région pourra dépasser ces tensions.
Le Premier ministre a en outre invité à adopter la politique de la modération dans la région, permettant ainsi de « contrecarrer l'extrémisme » et estimant que la solution réside dans « la résolution pacifique du dossier palestinien, octroyant aux Palestiniens leurs droits légitimes ».
« L'un des moyens de combattre le terrorisme est de supprimer la misère et la privation dans nos pays, en améliorant les conditions de vie de nos populations respectives, a insisté M. Salam. Nous devons assumer complètement nos responsabilités vis-à-vis de nos peuples, nous devons leur donner une lueur d'espoir en leur assurant un développement économique grâce aux efforts de la communauté internationale, qui aurait dû intervenir plus tôt pour éviter la violence et l'extrémisme qui dominent la région actuellement », a déclaré le Premier ministre.
« Ce scénario est de même valable pour la Syrie. Si les responsables avaient réagi plus tôt, la situation ne se serait pas détériorée de la sorte, idem pour l'Irak et pour tous les pays de la région qui ont connu des révolutions et le printemps arabe », a souligné M. Salam. « Nous devons œuvrer à présent pour le bien de nos peuples en leur assurant la stabilité, et ce, en adoptant une politique modérée, car la poursuite de la confrontation à l'image actuelle ne mènerait qu'à davantage de destructions et d'insécurité », a-t-il conclu.