Le Kremlin a démenti l'information selon laquelle un émissaire de Vladimir Poutine avait demandéau président syrien Bachar el-Assad de démissionner, rapporte l'agence Tass, vendredi. "Non, ce n'est pas le cas", a déclaré Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin, cité par l'agence de presse.
Le Financial Times rapportait que le patron du renseignement militaire russe, le GRU, s'était rendu à Damas à la fin de 2015 pour demander à M. Assad de démissionner et que le chef de l'Etat syrien avait sèchement refusé.
Allié clé du régime de Bachar el-Assad, la Russie intervient militairement depuis près de quatre mois en Syrie, essentiellement par des bombardements aériens, affirmant viser le groupe Etat islamique et d'autres organisations "terroristes" en lutte contre le pouvoir. Mais les Occidentaux et les militants opposés au régime de Damas accusent ce pays de concentrer ses bombardements sur des rebelles qualifiés de "modérés", les avions russes bombardant quasi-quotidiennement des zones aux mains de l'opposition armée où l'EI n'est tout simplement pas présent, comme les province d'Idlib et de Lattaquié (nord-ouest). Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), plus d'un millier de civils dont 238 enfants ont péri depuis le début de l'intervention russe contre les régions rebelles en Syrie.
(Lire aussi : Lutte contre l'EI : la coalition court toujours derrière son ennemi)
Encore des morts à Deir ez-Zor
Vendredi, au moins 30 civils, dont 13 enfants, ont péri dans la province syrienne de Deir ez-Zor (est) dans des raids menés par le régime syrien ou par l'aviation russe, a indiqué l'OSDH.
"Trente civils, dont 8 femmes et 13 enfants, ont été tués à Tabiya Jazira (à 20 km à l'est de la ville de Deir ez-Zor) par l'aviation du régime ou russe", a annoncé l'OSDH.
La riche province pétrolière de Deir ez-Zor est sous le contrôle des jihadistes du groupe Etat islamique (EI), à l'exception d'un peu moins de la moitié de la capitale provinciale éponyme et de l'aéroport, aux mains du régime. Depuis quelques jours, l'EI resserre l'étau sur la ville de Deir ez-Zor après un assaut d'envergure lancé samedi. Les combats ont fait des dizaines de morts des deux côtés ainsi que parmi la population civile et les jihadistes ont fait prisonnier 130 civils.Selon l'OSDH, au moins 439 personnes seraient mortes à Deir ez-Zor depuis samedi dans les combats, les frappes et les exécutions de civils et de combattants prorégime par le groupe jihadiste.
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Allez ! Encore cinq ans à ce train sanguinolent, et ces bääSSyriens nous ficheront enfin la paix à Nous Libanais ! Khâââï !
07 h 07, le 23 janvier 2016