Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil (g), reçu à Saïfi par le chef des Kataëb, Sami Gemayel, mercredi 20 janvier 2016. Photo Nasser Trabulsi
Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a poursuivi mardi ses concertations avec divers responsables politiques libanais en vue de les convaincre d'élire son prédécesseur à la tête du CPL, Michel Aoun, à la présidence de la République, après le soutien du chef des Forces libanaises, Samir Geagea.
M. Bassil a été reçu par le président des Kataëb, Samy Gemayel, au quartier général du parti à Saïfi. "Il est normal que nous rendons visite aujourd'hui au président des Kataëb fin de compléter l'union apparue depuis deux jours", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, à l'issue de la réunion. "Nous voulons que la joie soit complète en englobant tout le monde, a encore affirmé M. Bassil. L'unité des chrétiens facilite l'unité du pays et nous ne voulons exclure personne".
Selon des propos rapportés par la chaîne locale LBCI, M. Gemayel a affirmé que son parti étudiera la position à prendre aujourd'hui et l'annoncera plus tard. "La rencontre était bonne, mais nous attendions des principes et une base. Mais nous n'avons trouvé ni principes ni base", a pour sa part déclaré le ministre Alain Hakim, selon des propos rapportés par la chaîne.
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Le chef du CPL s'est ensuite rendu à Khaldé, où il a été reçu par son allié au sein de la coalition du 8 Mars, le député Talal Arslane.
"L'accord entre M. Aoun et M.Geagea se base sur des principes nationaux partagés entre les deux leaders et qui ne sont pas contraires à la ligne politique suivie par nos alliés au sein de la coalition du 8 Mars", a affirmé M. Bassil, à l'issue de la rencontre. Et le ministre de poursuivre : "Tout pari sur un changement de notre ligne politique est un pari perdant".
De son côté, M. Arslane a assuré être en faveur du rapprochement entre MM. Aoun et Geagea : "En tant qu'alliance politique, nous considérons que tout rapprochement est positif, et nous souhaitons que ce rapprochement puisse unir les Libanais". Et le député d'ajouter : "Ce qui nous unit au sein du 8 Mars (...) c'est une vision politique commune".
Le leader druze a également souligné que Michel Aoun et le chef du Courant Marada, Sleiman Frangié, également candidat à la présidence et membre de la coalition du 8 Mars, "sont tous deux une composante essentielle de notre équation (...)".
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"Le pas entrepris par Geagea ne suffit pas"
Toutefois, les assurances de M. Bassil n'ont pas réussi à rallier tous les politiques libanais. Le président du Parlement, Nabih Berry, a ainsi estimé que le pas entrepris par le chef des FL "ne suffit pas". "Le pas entrepris par M. Geagea est positif au niveau de la société libanaise en général et de la scène chrétienne en particulier, mais il ne suffit pas au niveau présidentiel", a affirmé M. Berry devant ses visiteurs à Aïn el-Tiné. Selon lui, il est de son devoir en tant que président de la Chambre des députés de prendre position en dernier et non en premier, en ce qui concerne la présidentielle. Il a ainsi affirmé attendre "toutes les données" avant de se forger un avis sur la question.
"En tant que chef du mouvement Amal, Nabih Berry va réunir son bureau politique, lorsqu'il aura les données suffisantes, afin de débattre des options possibles", a pour sa part rapporté le quotidien as-Safir.
Le ministre des Télécoms, Boutros Harb, n'a pas non plus été convaincu par l'alliance entre MM. Geagea et Aoun. "Entre Aoun et Frangié, je choisis Frangié", a affirmé M. Harb, à l'issue d'un entretien avec Samy Gemayel à Saïfi. "Nous n'acceptons pas que la présidence ait lieu comme une opération de chantage politique", a ajouté M. Harb, qui est également député de Batroun. "L'intérêt du Liban et l'avenir de nos fils m'importent, je n'aborde pas les faits de manière personnelle", a-t-il dit.
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Quelques heures après l'annonce faite lundi par M. Geagea en soutien à Michel Aoun, Sleiman Frangié, avait annoncé qu'il maintenait sa candidature à la présidence.
Même son de cloche de la part du député Henri Hélou, candidat du chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt à la présidentielle, qui a assuré au quotidien as-Safir, paru mercredi, qu'il est toujours dans la course pour la présidence de la République. "Je soutiens tout rapprochement, mais nous devons attendre les positions des autres constituantes politiques", a déclaré M. Hélou au sujet du nouvel accord entre M. Geagea et M.Aoun.
La prochaine séance pour la présidentielle, la 35e, est prévue le 8 février. La présidence est vacante depuis la fin du mandat de Michel Sleiman, le 25 mai 2014. Michel Aoun laisse planer le doute quant à la participation ou non de son bloc à ce prochain scrutin.
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commentaires (2)
Prenez votre temps surtout ne vous pressez pas on a bien attendu 2 ans n'est ce pas ? Et le dossier des déchets attend toujours encore !
Elric Maldefer
23 h 46, le 20 janvier 2016