Azzi et l’OIT se mobilisent contre le travail des enfants

Le ministre du Travail, Sejaan Azzi, et l'Organisation internationale du travail (OIT) ont lancé hier deux outils pour lutter contre le travail des enfants au Liban, à savoir : un guide du décret 8987 et une stratégie nationale de sensibilisation aux pires formes de travail de l'enfance. Cette initiative, annoncée au cours d'une conférence de presse qui a eu lieu à l'hôtel Mövenpick, a été lancée en collaboration avec l'Université américaine de Beyrouth (AUB). Elle se situe dans le cadre de la Campagne nationale d'éradication des pires formes de travail de l'enfance.
Le guide du décret 8987 dresse la liste des métiers qui représentent un risque pour l'enfance et qui sont donc interdits. Une liste qui sera communiquée aux ministères et institutions publiques, mais aussi aux entreprises privées et ONG. Quant à la stratégie de sensibilisation, elle envisage une série d'activités destinées à informer la population et à pousser les acteurs gouvernementaux à s'engager dans le processus de lutte contre le travail des enfants.
Pour l'occasion, le ministre du Travail a reconnu que le décret ne suffit pas à lui seul à lutter contre les pires formes de travail des enfants au Liban. « Une coopération entre les différents ministères est nécessaire, et doit impliquer les ministères du Travail, des Affaires sociales, de l'Intérieur et de la Justice », a-t-il affirmé, regrettant que son appel à cette coopération soit resté sans écho jusque-là. M. Azzi n'a pas manqué de montrer du doigt « les États qui alimentent la guerre », les accusant d'être « responsables de l'importante hausse du travail de l'enfance au Liban ».
De son côté, la représentante régionale de l'OIT, Rouba Jaradat, a salué le partenariat entre l'organisation internationale et le ministère du Travail. Elle a invité tous les partenaires de cette campagne à redoubler d'efforts pour réduire le travail de l'enfance au Liban dans les plus brefs délais.
Notons que cette campagne verra également la participation de l'Unicef et de l'ONG Beyond.