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Moyen Orient et Monde - États-Unis

Obama, une fin de règne en crescendo et innovations

Le dernier discours sur l'état de l'Union a montré un chef d'État en partance plus transformationnel que transactionnel.

Barack Obama a profité de son dernier discours sur l’état de l’Union pour établir le bilan de sa politique intérieure et extérieure durant ses huit années à la Maison-Blanche. Evan Vucci/Pool/Reuters

Le président américain Barack Obama a profité de son dernier discours sur l'état de l'Union pour établir le bilan de sa politique intérieure et extérieure durant ses huit années à la Maison-Blanche. Ce discours a également été l'occasion pour le chef d'État américain de baliser la voie de son successeur, assumant que ce sera un démocrate, qui pourrait bien être Hillary Clinton, sans toutefois la nommer.

Ce discours sur l'état de l'Union, qu'il a voulu loin des normes traditionnelles, est certes un moment de transition. Il a également été un moment de grande visibilité : la garde rapprochée du chef de l'État américain a innové en le lançant sur le cyberespace, du jamais-vu. Ainsi, il pouvait être visionné par une plus large audience que d'habitude (plus de 30 millions de personnes, pour une diffusion télévisée). En allant de cette façon à la rencontre de l'Amérique d'aujourd'hui, il aura sorti la politique de sa tour d'ivoire. Ce faisant, il a, par ricochet, fait de l'ombre aux républicains pris par les préparatifs des préliminaires de l'Iowa, prévus pour le 1er février.


(Lire ici les principales déclarations d'Obama lors de son discours)

 

#YouTubeAskObama
En outre, le président Obama donnera demain vendredi une interview en direct sur YouTube. Il répondra à cette occasion aux questions que lui poseront trois stars de ce site : Destin Sandin, Ingrid Nilsen et Adande Thorne, de même qu'à celles des internautes connectés au hashtag #YouTubeAskObama. Selon une experte du think tank, Forrester Research, spécialisé dans l'impact de la technologie, « Obama sera toujours connu comme le président qui a ouvert les vannes des réseaux sociaux. Si ses successeurs ne les maintiennent pas ainsi, ils en auront du moins entendu parler ». Arrivé il y a huit ans en force au pouvoir, Obama aspire à repartir de la même manière. Pour l'un des éditorialistes du Washington Post, Barack Obama n'a rien d'un « traditionnel président transactionnel », il serait plutôt transformationnel.

Toutefois, certaines coutumes respectées lors du discours de l'état de l'Union ont encore la vie dure. Ainsi, comme le veut la tradition, plusieurs membres du Congrès étaient sur place depuis 8 heures du matin pour s'assurer un siège au bord de l'allée qu'emprunte le président pour se rendre au podium et pour le quitter, afin de lui serrer la main ou de l'embrasser. Au début de son discours, le président Obama a d'ailleurs plaisanté à ce sujet : « Profitez du serrement des mains, si vous voulez des "tuyaux". »

Autre coutume toujours en vigueur, la nomination du « survivant désigné », parmi les membres du gouvernement. Cette année, c'était Jeh Johnson, le secrétaire d'État pour la Sécurité intérieure des États-Unis. Sa mission : au lieu d'assister, comme ses collègues, au discours du président américain, ce « survivant » est en fait placé dans un lieu hautement sécurisé afin qu'il n'y ait pas de vide exécutif, au cas où le Congrès (où le gouvernement est réuni pour assister au discours) serait attaqué ou subirait une quelconque catastrophe. Dans ce cas, ce serait au « survivant désigné » de prendre en main les rênes du pays.

 

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