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À La Une - turquie

"J'ai toujours considéré qu'Istanbul était un endroit sûr. J'ai l'impression qu'il n'en existe plus"

Dans la mégapole turque, l'effroi des touristes étrangers après l'attentat.

L'attentat suicide qui a visé mardi la mégapole turque à quelques pas de la basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue a semé l'effroi parmi les touristes étrangers. AFP / OZAN KOSE

Ils étaient venus profiter des merveilles d'Istanbul dans le calme de la basse saison. L'attentat suicide qui a visé mardi la mégapole turque à quelques pas de Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue a semé l'effroi parmi les touristes étrangers.

"C'est la première fois que je suis en vacances et que j'ai peur pour ma vie", a confié une touriste française, Nathalie Julien, à quelques centaines de mètres de l'ancien hippodrome byzantin où le "kamikaze" a actionné sa charge explosive.
"Je n'arrive pas à croire que ça puisse arriver ici, en plein cœur d'Istanbul. C'est comme si vous étiez invité au domicile de quelqu'un, parfaitement accueilli et que tout d'un coup vous étiez attaqué", poursuit la quadragénaire. "Ça me fait peur, je veux rentrer chez moi maintenant", ajoute-t-elle en tirant sa valise vers la station de tramway toute proche.

Présenté par les autorités comme un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), l'auteur de l'attentat a semble-t-il délibérément visé un groupe matinal de touristes allemands, dont au moins 9 ont péri dans la déflagration. L'Allemagne est la principale pourvoyeuse de touristes à destination de la Turquie, avec 258.613 entrées dans le pays en novembre 2015, soit 15% du total. En 2014, un total de 36,8 millions de touristes avaient visité la Turquie, 6e destination mondiale.

Quelques heures après l'attentat, ils étaient encore nombreux à fréquenter les vendeurs de kebab et les monuments de Sultanahmet, maintenus ouverts malgré l'impressionnant déploiement policier qui a submergé le quartier. Mais la plupart étaient en état de choc.


"Plus d'endroits sûrs"
Un couple de Tchèques, Zdenek et Eva, tous les deux âgés de 60 ans, racontent qu'ils avaient décidé de passer un après-midi décontracté dans le quartier lorsqu'ils ont entendu la forte déflagration, qui y a provoqué un vent de panique.
"Parce qu'il y avait beaucoup de soleil, nous voulions rester dehors et nous avons renoncé aux mosquées et aux musées. Et puis cette chose terrible est arrivée", dit Zdenek en sirotant un thé à la terrasse d'un café.
"Je suis venu plusieurs fois à Istanbul et j'ai toujours considéré que c'était un endroit sûr. J'ai l'impression qu'il n'en existe plus désormais", poursuit le sexagénaire. "Je pense qu'ils ont précisément choisi cette journée pour faire le plus de victimes possible", renchérit son épouse, "c'est vraiment horrible".

Etudiante en Hongrie, Adrienn Martin se considère comme particulièrement chanceuse. Plutôt que de se promener autour de la grande place de Sultanahmet où est situé son hôtel, elle a préféré visiter le Grand bazar avec son petit ami.
"C'est vraiment choquant. Il y a deux jours nous étions assis à l'endroit précis de l'explosion", réalise la jeune femme, 28 ans. "Ça me rend vraiment nerveuse de voir toutes ces ambulances autour, alors que j'espérais passer une très bonne journée".
Dans sa tête remontent les souvenirs du tsunami de la fin 2004. Elle se trouvait sur la côte indienne mais en avait réchappé. "Je suis terrifiée, cela aurait pu être nous", murmure Adrienn en agrippant la main de son compagnon.

La Turquie est en proie à la violence depuis l'été dernier. Une série d'attentats jihadistes a visé la minorité kurde du pays, notamment à Ankara où 103 personnes ont été tuées et plus de 500 autres blessées en octobre dernier.
C'est la première fois depuis des années que des touristes y sont directement visés.
"Je sortais juste de mon hôtel quand j'ai entendu l'explosion. J'ai cru que c'était notre hôtel qui avait été visé", se souvient Stefan, un touriste autrichien. "En regardant les infos, j'avais déjà hésité à venir à Istanbul à cause du risque terroriste. Mes peurs étaient justifiées", conclut-il.

Repère
La vieille ville, haut lieu du tourisme à Istanbul

Ils étaient venus profiter des merveilles d'Istanbul dans le calme de la basse saison. L'attentat suicide qui a visé mardi la mégapole turque à quelques pas de Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue a semé l'effroi parmi les touristes étrangers."C'est la première fois que je suis en vacances et que j'ai peur pour ma vie", a confié une touriste française, Nathalie Julien, à quelques...

commentaires (3)

Comme l'étaient Beyrouth et Damas , autrefois vous dites c'étaient aussi des endroits sûrs , vous allez connaître le mêmes sort , mais à la différence que nous les résistants a votre type d'imbécilité , sommes entrain de finir de manger notre pain noir . alors que vous n'êtes qu'à l'apéro !

FRIK-A-FRAK

15 h 04, le 13 janvier 2016

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Commentaires (3)

  • Comme l'étaient Beyrouth et Damas , autrefois vous dites c'étaient aussi des endroits sûrs , vous allez connaître le mêmes sort , mais à la différence que nous les résistants a votre type d'imbécilité , sommes entrain de finir de manger notre pain noir . alors que vous n'êtes qu'à l'apéro !

    FRIK-A-FRAK

    15 h 04, le 13 janvier 2016

  • IL ETAIT UNE FOIS... DES PLACES SURES... IL N,Y EN A PLUS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    23 h 08, le 12 janvier 2016

  • Le vizir Erdogan perd le controle de ses petits proteges on dirait

    LS

    21 h 43, le 12 janvier 2016

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