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À La Une - Crise

La Sierra Leone dément avoir accepté d'accueillir les déchets du Liban

"L'information, rapportée par certains médias et réseaux sociaux, est fausse et n'a aucun fondement".

Une ruelle de Beyrouth submergée par les ordures. Patrick Baz/AFP

Le consul général de la Sierra Leone au Liban, Donald Abed, a démenti dans un communiqué publié dimanche l'information selon laquelle la Sierra Leone a donné son accord de principe pour accueillir les déchets du Liban.

"L'information, rapportée par certains médias et réseaux sociaux, selon laquelle la Sierra Leone a donné son accord de principe pour accueillir les déchets produits par le Liban, est fausse et n'a aucun fondement", peut-on lire dans le communiqué.

Le quotidien as-Safir avait rapporté samedi l'information et affirmé que le ministère des Affaires étrangères a été notifié jeudi soir de cette décision par une lettre adressée par un conseiller du président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, à la compagnie néerlandaise Hova, chargée avec la société britannique Chinook, de l'exportation des déchets. Le délai accordé par le gouvernement aux deux compagnies dont les dossiers ont été retenus pour présenter leurs garanties bancaires et les autorisations du (ou des) pays de destination a expiré vendredi dernier.

Le gouvernement a annoncé il y a trois semaines avoir adopté une décision d'exporter les déchets, après l'échec du plan préparé par une commission d'experts présidée par le ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb, qui prévoyait l'établissement de deux décharges et la réouverture de celle de Naamé durant sept jours. M. Chehayeb, qui est également l'artisan de cette décision d'exportation, avait, ce jour-là, annoncé le nom des deux compagnies et précisé qu'un délai leur avait été donné pour présenter une garantie bancaire et assurer les autorisations nécessaires des pays destinataires. Depuis, très peu d'informations ont filtré sur la destination finale des déchets exportés, ou sur les détails des marchés conclus avec ces compagnies.

(Lire aussi : 2015, une année placée sous le signe des déchets)

Le secret entourant ce processus a exacerbé le manque de confiance entre la société civile et les autorités, qui ont notoirement mal géré la crise qui dure depuis bientôt sept mois. Jeudi dernier, une manifestation organisée par le groupe "Nous réclamons des comptes" devant l'entrée du siège de l'Inspection centrale, à Sanayeh, a dégénéré en heurts avec les forces de l'ordre. La manifestation avait pour but de dénoncer la "corruption" dans la gestion du dossier des déchets. Les participants ont menacé de recourir à l'escalade.

Selon des experts, l'option de l'exportation est onéreuse et revient à près de 200 dollars la tonne, une somme qui serait prélevée sur les montants dus aux municipalités au titre des recettes de la téléphonie mobile. Or l'une des critiques émises par les collectifs de la société civile et par des experts sur les précédents plans de gestion des déchets était déjà le prix élevé de la tonne payé à la société privée chargée du ramassage et de la gestion des ordures.

Le Conseil des ministres a justifié ce choix par l'urgence et la nécessité de trouver une solution à la crise qui dure depuis le 17 juillet. Celle-ci a causé l'amoncellement des immondices dans les rues de la capitale et de ses environs et dans diverses régions du Mont Liban.




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Le consul général de la Sierra Leone au Liban, Donald Abed, a démenti dans un communiqué publié dimanche l'information selon laquelle la Sierra Leone a donné son accord de principe pour accueillir les déchets du Liban.
"L'information, rapportée par certains médias et réseaux sociaux, selon laquelle la Sierra Leone a donné son accord de principe pour accueillir les déchets produits...

commentaires (1)

POURQUOI NE PAS ESSAYER AVEC QUELQUE ATOLL CRABIEN OU IL N,Y A NI ETAT ET NI RIEN TOUT COMME CHEZ NOUS ?

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 26, le 10 janvier 2016

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Commentaires (1)

  • POURQUOI NE PAS ESSAYER AVEC QUELQUE ATOLL CRABIEN OU IL N,Y A NI ETAT ET NI RIEN TOUT COMME CHEZ NOUS ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 26, le 10 janvier 2016

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