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À La Une - Irak

Les forces irakiennes avancent dans le centre de Ramadi

"La ville sera totalement nettoyée dans les prochaines 72 heures", a déclaré le porte-parole des services de lutte antiterroriste irakiens.

Des combattants tribaux irakiens pro-gouvernementaux tiennent une position à l'est de Ramadi, le 17 décembre 2015. AFP PHOTO / STR

Les forces irakiennes sont entrées mardi dans le centre de Ramadi, une ville dont la reconquête est une priorité pour Bagdad dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) qui y avait infligé un revers cinglant à l'armée.

"Nous sommes entrés dans le centre de Ramadi depuis plusieurs fronts et nous avons commencé à purger les quartiers résidentiels", a déclaré le porte-parole des services de lutte antiterroriste irakiens.
"La ville sera totalement nettoyée dans les prochaines 72 heures", a ajouté Sabah al-Nomane, en notant que les forces irakiennes avançaient "sans grande résistance, sauf de la part de snipers et de kamikazes".
Cet optimisme est en ligne avec l'annonce faite samedi par le ministre de la Défense Khaled al-Obaidi, qui prédisait une reprise totale de Ramadi avant la fin de l'année.

Cette ville située à une centaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad et chef-lieu de la vaste province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, avait été conquise en mai par l'EI. Depuis, les forces gouvernementales tentent de la reprendre avec le soutien de frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par Washington.
Des images diffusées par la chaîne de télévision officielle Iraqiya a montré des soldats circulant dans des rues désertes, entrant avec précaution dans des maisons à la recherche d'engins piégés laissés par les jihadistes ou récupérant des obus et roquettes abandonnés dans les positions de l'EI.
La semaine dernière, des responsables militaires estimaient qu'il ne restait pas plus de 300 combattants de l'EI dans la ville.

L'EI est sur la défensive en Irak depuis la prise en mai de Ramadi. Il a perdu Tikrit et Baïji, au nord de Bagdad, où les Unités de mobilisation populaire, une coalition de milices principalement chiites, sont également intervenues. Ces dernières sont toutefois tenues à l'écart à Ramadi, un bastion sunnite où leur implication directe serait mal perçue.
Une reprise totale de Ramadi, où l'armée américaine avait dû livrer des combats meurtriers il y a une décennie après la chute de Saddam Hussein, serait le principal fait d'armes des forces fédérales depuis leur effondrement total face à l'offensive jihadiste en 2014.

"Sans grande résistance"
Le porte-parole de la coalition à Bagdad, le colonel Steve Warren, a indiqué que son aviation avait mené six frappes sur des positions de l'EI dans la zone de Ramadi pour la seule journée de mardi.
Au sol, les forces irakiennes ont "construit des ponts temporaires sur l'Euphrate", leur permettant "de traverser le fleuve pour entrer dans les zones résidentielles et accéder au centre", a déclaré un officier des unités de lutte antiterroriste.

Outre les forces de lutte antiterroriste, la police, l'armée et des tribus sunnites participent aux opérations.
Ces forces avaient réussi il y a une quinzaine de jours à reprendre le quartier de Tamim, dans le sud-ouest de Ramadi. Et ces derniers jours, des responsables avaient suggéré que l'assaut final était imminent et l'armée avait fait larguer des tracts dans la ville demandant aux derniers civils de fuir.

Selon un haut-gradé tenant à conserver l'anonymat, une quinzaine de familles, composées principalement d'enfants, de femmes et de personnes âgées, ont pu quitter Al-Houz au cours des dernières 24 heures.
"Elles ont pu échapper à l'isolement imposé par Daech (acronyme en arabe de l'EI) aux civils et trouver refuge auprès de l'armée", a-t-il expliqué.

L'institut spécialisé IHS Jane's basé à Londres a estimé lundi que l'EI avait perdu cette année 14% de l'ensemble des territoires conquis en 2014 en Syrie et en Irak. Se fondant sur des informations tirées des médias sociaux et de sources dans les deux pays, IHS estime que la zone contrôlée par l'EI s'est réduite de 12.800 km² entre le 1er janvier et le 14 décembre 2015. Le groupe contrôle aujourd'hui 78.000 km².

 

 

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