Rechercher
Rechercher

À La Une - Hezbollah

Samir Kantar tué dans un raid aérien attribué à Israël près de Damas

Dans ce qui pourrait être une riposte, trois roquettes Katioucha ont été tirées dimanche sur le nord d'Israël à partir d'une région du sud du Liban.

Une photo de Samir Kantar, datant du 22 octobre 2008, lors d'un entretien en banlieue de Beyrouth. AFP PHOTO/JOSEPH BARRAK

Samir Kantar, une personnalité du Hezbollah incarcéré pendant près de 30 ans en Israël, a été tué dans un raid israélien près de Damas, a annoncé dimanche la formation chiite, dont les hommes combattent aux côtés du régime de Bachar el-Assad.

Dans ce qui pourrait être une riposte, trois roquettes Katioucha ont été tirées dimanche sur le nord d'Israël à partir d'une région du sud du Liban qui est une place forte du mouvement chiite, selon une source de sécurité libanaise.

Israël s'est félicité du décès du Libanais âgé de 54 ans mais sans revendiquer la responsabilité du raid, perpétré samedi. Selon le Hezbollah, Kantar "a été tué (...) dans le bombardement par des avions de l'ennemi sioniste d'un immeuble résidentiel à Jaramana", une ville druzo-chrétienne de la banlieue de Damas.

Le Libanais avait passé 28 ans derrière les barreaux en Israël avant d'être libéré en 2008 dans le cadre d'un échange entre le Hezbollah et l'État hébreu. Le Premier ministre syrien Wael al-Halaqi et l'Iran, principal allié du régime syrien et parrain du Hezbollah ont condamné cet "assassinat".

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé la mort de celui qu'il a présenté comme le "chef de la résistance syrienne pour la libération du Golan", un groupe créé il y a deux ans par le Hezbollah pour lancer des opérations dans cette région, occupée par Israël depuis la guerre israélo-arabe en 1967.
D'après l'OSDH, l'aviation israélienne avait déjà visé à plusieurs reprises Kantar en Syrie, mais sans l'atteindre.

La ministre israélienne de la Justice Ayelet Shaked s'est déclarée "heureuse d'avoir appris la nouvelle" de sa mort, mais a tenu à préciser que "l'Etat d'Israël n'a pas revendiqué" le raid aérien. "Il s'agit d'un (...) terroriste qui avait tué une fillette en lui fracassant le crâne et continuait ses activités terroristes depuis sa libération", a-t-elle ajouté.

 

(Pour mémoire : Samir Kantar visé dans l'explosion de Roueis ?)

 

'Cible pour Israël'
Bête noire d'Israël et classé "terroriste" par le département d'Etat américain, le Hezbollah a envoyé des milliers de combattants en Syrie. Ils y appuient l'armée du régime dans son combat contre les rebelles et les jihadistes dans un pays déchiré par un conflit dévastateur ayant fait plus de 250.000 morts depuis 2011.

"Justice a été faite, surtout quand on sait qu'il poursuivait ses activités terroristes depuis sa libération", a déclaré à la radio militaire Smadar, la veuve de Danny Haran, un civil tué le 22 avril 1979 par Kantar, qui avait 16 ans à l'époque des faits.

De confession druze et originaire d'Aabey, au sud-est de Beyrouth, Kantar avait été condamné en 1980 à la réclusion à perpétuité pour avoir tué lors d'une opération à Nahariya (nord d'Israël) un policier, puis pris en otage Haran qu'il avait abattu avant de tuer sa fille, selon la justice israélienne. Il faisait partie à l'époque du Front de la libération de la Palestine (FLP).
Peu après sa libération en 2008, un haut responsable de la sécurité israélienne avait toutefois averti que Kantar restait une "cible pour Israël".

Un ami de la famille, qui n'a pas voulu être identifié, a indiqué à l'AFP que Kantar s'était rendu en Syrie après l'annonce par le chef du Hezbollah en avril 2013 que sa formation participait aux combats contre les rebelles. "Sa famille savait qu'il allait mourir un jour ou l'autre" a-t-il précisé. "Il est arrivé hier dans son appartement après s'être absenté pendant plus de deux mois", a témoigné l'un de ses voisins.

Kantar était père d'un enfant de quatre ans né après son mariage en 2009 avec une journaliste libanaise.
L'OSDH a indiqué que l'un de ses accompagnateurs avait été tué avec lui, alors que les médias syriens ont évoqué d'autres victimes sans en préciser le nombre.

Les pelleteuses étaient à l'oeuvre pour essayer de dégager les décombres de l'immeuble où seraient ensevelis des dizaines de blessés, selon un correspondant de l'AFP.

L'Etat hébreu avait mené en 2006 une guerre d'un mois contre le Hezbollah, qui a causé la mort de plus de 1.200 personnes au Liban, civils pour la plupart, et celle de quelque 160 Israéliens, essentiellement des soldats. Un homme clé des opérations militaires du Hezbollah, Imad Moughnieh, avait été tué en 2008 à Damas dans une opération ciblée. Le Hezbollah avait pointé du doigt Israël qui avait démenti.

 

Pour mémoire

Contre la venue du Libanais Samir Kantar, les salafistes tunisiens sortent les sabres

Samir Kantar, une personnalité du Hezbollah incarcéré pendant près de 30 ans en Israël, a été tué dans un raid israélien près de Damas, a annoncé dimanche la formation chiite, dont les hommes combattent aux côtés du régime de Bachar el-Assad.
Dans ce qui pourrait être une riposte, trois roquettes Katioucha ont été tirées dimanche sur le nord d'Israël à partir d'une région...

commentaires (10)

QUALIFIER DE HÉROS LES TUEURS D'ENFANTS EST AUSSI ABJECT QUE L'ACTE LUI-MÊME...

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 29, le 21 décembre 2015

Tous les commentaires

Commentaires (10)

  • QUALIFIER DE HÉROS LES TUEURS D'ENFANTS EST AUSSI ABJECT QUE L'ACTE LUI-MÊME...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 29, le 21 décembre 2015

  • Comme pour celle d'Imad Moghnieh, il ne se trouvera certainement, que bien peu d'honnêtes gens pour pleurer sa mort. Son principal fait d'armes était, comme il est écrit dans l'article, l'exécution d'une balle dans la tête d'un malheureux père de famille, avant d'écraser à coup de crosse celle de sa fillette de 5 ans. Les parents des 1200 victimes de la guerre déclenchée en 2006 par le Hezbollah pour obtenir sa libération ne risquent pas non plus de s'affliger outre mesure. Il semble que justice est faite.

    Yves Prevost

    18 h 34, le 20 décembre 2015

  • "Le 22 avril 1979, Samir Kantar et trois autres débarquent dans la nuit prés de la ville de Naharya non loin de la frontière. Ils enlèvent un père (Danny Haran) et sa petite fille (Einat Haran) de quatre ans. Lors d'un échange de tirs avec la police israélienne, Samir Kantar exécute le père sur la plage d'une balle dans la tête. Il fracasse ensuite la tête de la petite fille sur les rochers de la plage à l'aide de la crosse de son fusil." !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 54, le 20 décembre 2015

  • Une violation flagrante de la souveraineté de la Syrie par le terroriste Etat d'Israel. Et où est la défense aérienne syrienne, ainsi que l'aviation russe qui opère en Syrie ? Comment l'aviation de l'ennemi israélien peut-elle agir aisni avec tant de facilité dans le ciel syrien et celui de Damas même ? Est-ce que cela fait partie de l'entente Poutine-Netanyahu, lorsque ce dernier s'est rendu à Moscou immédiatement après l'entreprise des frappes russes en territoire syrien ?

    Halim Abou Chacra

    17 h 49, le 20 décembre 2015

  • C'est avant tout un Libanais Il est inutile de glorifier ses actes terroristes lorsqu'il tue une petite fille...

    FAKHOURI

    17 h 41, le 20 décembre 2015

  • Il faisait partie de ceux qui étaient à haute probabilité d risques e il est mort en martyre sur le terrain de bataille. L'ennemi luciférien qui sent la force qui veut le déloger et le refouler dans les ténèbres, est donc furieux et rédoutable. C'est honorable pour cet insigne soldat qui défendait une noble idéologie et une noble cause. Il sera pour toujours dans le coeur de ceux qui croient dans ces dernières. Il se fera certainement en sorte que sa mémoire et ses idées ne meurent Jamais... et ça, c'est le plus important. Le jour INELUCTABLE de la fin en PALESTINE du sionisme criminel et dépourvu d'humanité, il sera parmi les plus honorés à AL-QODS... de cette juste bataille, dans laquelle le facteur temporel n'est qu'un simple... détail. Il est parti avec la foi profonde de la fin du sionisme et repose donc en Paix!

    Ali Farhat

    17 h 03, le 20 décembre 2015

  • Assassins d'assassin.

    Christine KHALIL

    15 h 51, le 20 décembre 2015

  • C'EST LA LOI DU TALION...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 39, le 20 décembre 2015

  • C'est le prix à payer quand on se bat pour la résistance. Tout résistant le sait. Kantar était de confession druze, pourquoi dire du hezb résistant que c'est une milice chiite Il ne reste plus que de voir quel sera le prix de la vengeance pour ces assassins.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 17, le 20 décembre 2015

  • Vivre et périr par l'épée.....

    Christine KHALIL

    11 h 14, le 20 décembre 2015

Retour en haut