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À La Une - Conflit

L'ONU adopte à l'unanimité une résolution soutenant un plan de paix en Syrie

Des négociations formelles sur un processus de transition politique, sous l'égide de l'Onu, envisagées début janvier. Le sort de Bachar el-Assad pas évoqué.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, lors d'une réunion sur la Syrie, à New York, le 18 décembre 2015. Reuters/POOL/JEWEL SAMAD

La Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi à l'unanimité une résolution qui entérine un ambitieux plan de paix pour la Syrie. La résolution envisage que se tiennent "au début janvier" des négociations entre pouvoir et opposition pour mettre fin à quatre années et demi de guerre et que s'instaure simultanément un cessez-le-feu.

Le texte de cette résolution avait été adopté, plus tôt dans la journée, par les grandes puissances, lors d'une réunion, à New York également, s'inscrivant dans le cadre du processus de Vienne. Cette réunion rassemblait les ministres des Affaires étrangères de 17 pays. Etaient représentés à cette rencontre Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni, Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Oman, Liban, Jordanie, Chine, Egypte, Allemagne, Iran, Irak et Italie, ainsi qu'ONU, UE, OCI et Ligue arabe.

Dans un nouvel effort pour essayer de mettre fin à un conflit qui a fait plus de 250.000 morts et des millions de réfugiés en quatre ans et demi, ce projet demande au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de "réunir des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition afin qu'ils entament des négociations formelles sur un processus de transition politique de manière urgente, avec pour objectif de commencer ces discussions au début janvier 2016".
Le Conseil "confirme son soutien au Communiqué de Genève" de juin 2012 sur une transition politique en Syrie et "entérine les déclarations de Vienne", est-il écrit dans le projet de résolution. Le texte reprend tous les éléments de la feuille de route mise au point par les grandes puissances lors de leurs deux premières réunions en octobre et novembre à Vienne.
Le Conseil "soutient un cessez-le-feu sur tout le territoire syrien", qui devra entrer en vigueur dès que pouvoir et opposition "auront fait les premiers pas vers une transition politique". Il exprime aussi "son soutien à des élections libres et équitables".
Outre la rencontre opposition/régime et un cessez-le-feu, la feuille de route de Vienne prévoit un gouvernement de transition dans les six mois, ainsi que des élections dans les 18 mois.
La résolution demande à l'ONU de préparer dans un délai d'un mois des "options" pour mettre en place un "mécanisme de surveillance et de vérification" du cessez-le-feu.
Elle précise que le cessez-le-feu "ne s'appliquera pas aux actions offensives ou défensives" contre les groupes extrémistes comme le groupe Etat islamique (EI) et le front Al-Nosra. Le Conseil appelle à ce propos à "éradiquer le refuge qu'ils ont établi" en Syrie, en référence aux vastes territoires tenues par l'EI dans ce pays.

 

(Repère : Retour sur quatre ans d'efforts pour tenter de régler le conflit en Syrie)

 

Le sort de Bachar el-Assad
Le projet ne dit rien du sort qui serait réservé dans la transition politique au président Bachar el-Assad, dont les Occidentaux souhaitent le départ contrairement à la Russie.
Le texte, fruit de longues et difficiles négociations entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, France, Royaume uni, Chine), fait aussi une simple référence à "l'utilité de la réunion de Riyad" du 9 au 11 décembre, qui a fédéré une partie de l'opposition syrienne sous la houlette de l'Arabie Saoudite mais que Moscou a vivement critiquée.

Peu avant ce vote, le président des Etats-Unis Barack Obama a réaffirmé que son homologue syrien Bachar el-Assad devait quitter le pouvoir, mais sans préciser à quel moment d'une éventuelle transition politique en Syrie. Le président américain a jugé qu'il n'y aurait pas de paix en Syrie "sans un gouvernement légitime", lors de sa conférence de presse annuelle à la Maison Blanche.

Le sort du président Assad demeure le principal obstacle à une sortie de crise. Riyad a réuni la semaine dernière une centaine de groupes d'opposants syriens qui ont accepté de négocier avec le régime de Damas, tout en exigeant le départ de M. Assad dès le début d'une éventuelle période de transition politique.
Ces opposants ont élu jeudi Riad Hijab, un ancien Premier ministre ayant fait défection, comme leur coordinateur général.

L'opposition syrienne veut plus de temps
La principale coalition de l'opposition syrienne a néanmoins estimé vendredi que l'objectif de parvenir à un cessez-le-feu début janvier n'était pas réaliste. Najib Ghadbian, représentant à l'ONU de la Coalition nationale syrienne, a demandé "à peu près un mois" pour préparer les pourparlers de paix, qui se tiendraient en parallèle au cessez-le-feu, a-t-il dit. La Coalition a également demandé que la Russie cesse ses bombardements, dans le cadre du cessez-le-feu. "Les attaques russes continuent de viser tout le monde et n'importe qui, sauf l'EI", a affirmé M. Ghadbian.

Autre point délicat, la liste des groupes "terroristes" à exclure du processus de paix. La Jordanie a annoncé vendredi à New York qu'elle avait présenté une "matrice" reflétant les différentes positions des 17 pays du Groupe de soutien, qui ont soumis des listes différentes des factions armées qu'ils jugent terroristes sur le terrain, et son ministre des Affaires étrangères Nasser Judeh a évoqué des réunions de suivi.

 

 

 

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Le texte de cette résolution avait été...

commentaires (1)

A quelle moment devrait on enfin pouvoir rire ? ??? 4ans et 9 mois de complot pour faire partir le héros bashar pour arriver à signer une résolution où on évoque même pas son nom pour une soit disant transition ? ?? C'est le monde a l'envers pour les huluberlus.

FRIK-A-FRAK

00 h 38, le 19 décembre 2015

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Commentaires (1)

  • A quelle moment devrait on enfin pouvoir rire ? ??? 4ans et 9 mois de complot pour faire partir le héros bashar pour arriver à signer une résolution où on évoque même pas son nom pour une soit disant transition ? ?? C'est le monde a l'envers pour les huluberlus.

    FRIK-A-FRAK

    00 h 38, le 19 décembre 2015

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