La commission ad hoc tient sa première réunion

Chargée par la Chambre de plancher sur une nouvelle loi électorale, la commission ad hoc, composée de représentants des principaux blocs parlementaires, a tenu hier sa première réunion place de l'Étoile, en présence des députés Georges Adwan (Forces libanaises), Michel Moussa (bloc Berry), Alain Aoun, (bloc du Changement et de la Réforme), Ahmad Fatfat (bloc du Futur), Marwan Hamadé (Rencontre démocratique), Serge Ter Sarkissian (arméniens), Samer Saadé (Kataëb), Ali Fayad (Hezbollah), Émile Rahmé et Robert Fadel.
À son arrivée à la Chambre, M. Adwan a assuré qu'un retour à la loi des années soixante est hors de question. La réunion a duré une heure et demie au terme de laquelle les parlementaires ont quitté les lieux sans faire de déclaration à la presse. Le coordinateur de la commission, Georges Adwan, devait plus tard faire état d'un engagement de tous ses collègues à ne rien filtrer à la presse. Comme il s'agit de la première réunion, les médias ont été admis pour les photos, mais ils ne sont plus autorisés à couvrir les réunions qui suivront, a précisé le parlementaire en expliquant cette décision par la volonté de tous d'« assurer le succès » de leurs travaux.
Rappelons que cette commission avait été formée à la faveur de la dernière réunion parlementaire, dans le cadre d'un règlement de compromis répondant aux vœux des partis politiques qui refusaient de prendre part à ces réunions tant qu'une nouvelle loi électorale n'était pas à l'ordre du jour.
M. Adwan a insisté sur le devoir de réserve, en affirmant que tous ses membres s'y conformeront mais que la commission dément quand même à l'avance toute information qui pourrait filtrer sur ses débats. « Nous ne voulons rien cacher à la presse. Nos débats ne sont pas un secret d'État après tout, mais à cause d'expériences passées, nous avons estimé qu'il valait mieux, pour garantir le succès de notre mission, nous abstenir de donner des détails sur les discussions », a-t-il dit.