« Aucune voix ne saurait s’élever au-dessus de celle de Saad Hariri au sein du courant du Futur », estime A. Hariri

Le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, a estimé samedi à Tripoli qu'aucune voix ne saurait s'élever « au-dessus de celle de Saad Hariri au sein du courant du Futur ».
M. Hariri s'exprimait au cours d'une cérémonie d'inauguration de deux écoles dans le quartier de Bab el-Tebbaneh, édifiées grâce à un don de l'ancien Premier ministre, en présence notamment du ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Élias Bou Saab.
« Au sein du Futur, nous prônons le consensus lorsque l'intérêt du pays en a besoin, mais nous sommes aussi prêts à la confrontation lorsque l'intérêt du pays le commande. Nous voilà aujourd'hui en train de mener la confrontation en faveur d'un compromis national consensuel cuisiné à feu doux, afin d'éteindre le brasier régional qui menace désormais le Liban, si ce dernier reste coincé dans la spirale de l'attente », a indiqué M. Hariri dans son allocution, exprimant sa crainte d'un retour de la guerre civile qui « viendrait saper l'autorité de référence que constitue l'accord de Taëf et la parité en faveur d'une Assemblée constituante, le tout sur fond de vide présidentiel et de blocage institutionnel (...) ».
« Celui qui pense que la balle du compromis est dans notre camp se trompe lourdement. La balle est dans le camp de tout le monde. Ou bien nous sommes une seule équipe qui marque des buts pour le Liban, ou bien nous ouvrons la voie permettant que le Liban en encaisse de la part des autres. Pour nous, l'option est claire, l'intérêt des Libanais est plus important que nous tous, comme le dit toujours le président Saad Hariri », a poursuivi M. Hariri.
« Toute entente ne sera aux dépens de personne. Ou bien elle sera consensuelle et rassembleuse, taillée à la mesure du Liban, ou bien elle ne sera pas. Ou bien elle sera fondée sur les constantes nationales, ou bien elle n'aura pas lieu », a-t-il noté.
« Que certains cessent d'interpréter nos positions. Lorsque Saad Hariri dit son mot concernant n'importe quelle initiative, aucune voix ne saurait s'élever au-dessus de la sienne au sein du courant du Futur », a ajouté Ahmad Hariri, en réponse aux critiques sévères formulées par certains milieux du Futur, comme l'ancien ministre de la Justice Achraf Rifi, face au compromis entre Saad Hariri et le chef des Marada, le député Sleiman Frangié, sur la présidentielle.
« Tout notre souci, c'est que le pays continue à fonctionner », a ajouté M. Hariri.
Il convient de signaler que les propos du secrétaire général du courant du Futur ont provoqué une vague de critiques sur les réseaux sociaux dans les rangs du public du 14 Mars, aussi bien chrétiens que sunnites.