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Moyen Orient et Monde

La Russie durcit ses représailles contre la Turquie, Ankara cherche à renouer les contacts

La Russie a durci hier ses représailles contre la Turquie, rétablissant l'obligation de visa pour les Turcs alors qu'Ankara cherchait à l'inverse à renouer les contacts pour « apaiser les tensions ».
La Russie « a décidé de suspendre le régime sans visa » pour les Turcs, « cette décision s'appliquera à partir du 1er janvier », a annoncé le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse avec son homologue syrien, Walid Moallem. Cette annonce intervient au lendemain d'un appel du ministère russe des Affaires étrangères à tous les Russes se trouvant sur le territoire turc à rentrer en Russie en raison de « l'actuelle menace terroriste en Turquie ». « Il ne s'agit pas de vengeance, (...) la menace est réelle », a insisté M. Lavrov, qui avait peu avant accusé Ankara d'avoir « dépassé les limites de ce qui est acceptable » en abattant mardi un bombardier russe Su-24 près de la frontière syrienne.
Par ailleurs, la colère populaire grondait en Russie. De jeunes militants d'un parti patriotique ont ainsi déposé hier un cercueil avec une poupée à l'effigie du président turc Recep Tayyip Erdogan près de l'ambassade de Turquie à Moscou, alors qu'une autre poupée représentant le dirigeant turc a été brûlée par des jeunes en Crimée.

Erdogan veut rencontrer Poutine
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exprimé pour sa part hier le souhait de discuter « en face à face » avec son homologue russe, Vladimir Poutine, lors du sommet sur le climat qui s'ouvre demain à Paris pour parler de l'incident aérien qui a opposé leurs deux pays. « Je ne voudrais pas que ce problème nuise à nos relations », a-t-il déclaré. M. Erdogan a également assuré que l'armée turque « ne connaissait pas la nationalité » de l'appareil et qu'elle n'avait pas « délibérément abattu un avion russe », ne faisant qu'« appliquer les règles d'engagement » en vigueur.
Alors que la Russie continue d'exiger des excuses, le président turc a d'ores et déjà exclu de les présenter, jugeant « inacceptables » les critiques de Moscou. Il a également accusé la Russie, alliée de la Syrie, de « jouer avec le feu » en soutenant le régime de Bachar el-Assad.
Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a pour sa part affirmé que son pays allait « travailler » avec la Russie pour « apaiser les tensions », dans une tribune publiée hier dans le quotidien britannique The Times.

(Source : AFP)

La Russie a durci hier ses représailles contre la Turquie, rétablissant l'obligation de visa pour les Turcs alors qu'Ankara cherchait à l'inverse à renouer les contacts pour « apaiser les tensions ».La Russie « a décidé de suspendre le régime sans visa » pour les Turcs, « cette décision s'appliquera à partir du 1er janvier », a annoncé le chef de la diplomatie russe,...

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