Invité sur le plateau de la chaîne de Radio-France Inter, l'ancien Premier ministre français François Fillon a soutenu hier l'idée de « constituer une alliance mondiale avec tous les combattants possibles et appuyer les seules forces au sol qui combattent réellement l'État islamique (EI) ». Ces forces qu'il qualifie d'« hétéroclites » ne sont cependant « pas toutes faciles à défendre, compte tenu de leur comportement passé ». Il s'agit en effet des « Kurdes, qu'on aide mais pas suffisamment, et qui par ailleurs se font bombarder par les Turcs, du Hezbollah, qui combat l'EI avec le soutien de l'Iran (...), l'armée nationale syrienne, et dans une moindre mesure l'armée irakienne ». Pour M. Fillon, un soutien français au Hezbollah ne semble en effet pas à exclure. « Je pense que la coalition mondiale doit aider tous ceux qui sont sur le terrain capables de battre l'EI. (...) Ou alors l'alternative, c'est d'y aller nous-mêmes. Et chacun sait que les Occidentaux n'iront pas combattre en Syrie », a poursuivi l'ancien Premier ministre. Il est également de son avis qu'un rétablissement d'un « dialogue technique » entre la France et la Syrie est « nécessaire, dans un premier temps, pour combattre l'EI ».
Claude Bartolone, président (PS) de l'Assemblée nationale, a quant à lui qualifié cette prise de position pour un soutien au Hezbollah comme une « faute » de la part de l'ancien Premier ministre. « Je vois mal comment on pourrait accepter une telle proposition qui va à l'encontre de tous les engagements européens. Je rappelle que la branche armée de cette organisation est classée sur la liste noire du terrorisme de l'Union européenne depuis 2013 », a déclaré M. Bartolone.
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