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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Hollande mobilise ses alliés contre l’EI

John Kerry s'est entretenu, hier, avec plusieurs dirigeants dans le Golfe pour parler de la Syrie et des efforts de paix en vue d'un règlement.

Le secrétaire d’État américain, John Kerry, devant la Grande Mosquée à Cheikh Zayed, lors de sa visite à Abou Dhabi, hier. Photo AFP/Pool/Jacquelyn Martin

Dix jours après les attentats de Paris, le président français François Hollande a engrangé, hier, le soutien de Londres à sa lutte contre le groupe État islamique (EI).
« Nous allons intensifier nos frappes (contre l'EI), choisir des cibles qui feront le plus de dégâts possible », a prévenu M. Hollande, après une rencontre avec le Premier ministre britannique David Cameron, qui marquait le début d'une semaine d'intenses contacts avec les partenaires permanents de la France au Conseil de sécurité de l'Onu. M. Cameron a affirmé de son côté qu'il avait la « ferme conviction » que son pays, qui limite pour l'instant ses frappes à l'Irak, devait les élargir à la Syrie, ajoutant qu'il allait le demander jeudi à son Parlement. « Je soutiens fermement l'action que le président Hollande a entreprise pour frapper l'État islamique en Syrie », a-t-il affirmé lors d'une déclaration à l'Élysée.

 

(Lire aussi : L'entente est parfaite entre Poutine et Khamenei sur la Syrie)


Pour convaincre les grandes puissances de s'allier pour « détruire » l'organisation jihadiste, à travers une coalition internationale « unique » contre l'EI en Syrie et en Irak, le président français met les bouchées doubles : il rencontre aujourd'hui à Washington Barack Obama, demain à Paris la chancelière allemande Angela Merkel, jeudi à Moscou Vladimir Poutine, et dimanche à Paris le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, et Xi Jinping, le président chinois. Selon un diplomate français, le président Hollande va demander à Washington d'accentuer encore ses frappes contre l'EI. « À Poutine, c'est bien évidemment la détermination à aller taper l'EI » qu'il faut demander et non plus seulement les rebelles dits modérés qui menacent le régime de Damas, ajoute le même diplomate français. Si Paris a rejoint après les attentats l'idée russe exprimée dès septembre d'une coalition unique, la méfiance demeure sur les objectifs de Moscou, accusé de soutenir avant tout Bachar el-Assad.

 

(Lire aussi : Un nouveau suspect inculpé en Belgique pour participation aux attaques)

 

Un plan pour écarter Assad
Parallèlement à la lutte contre l'EI, les grandes puissances tentent de se mettre d'accord sur une transition politique en Syrie, qui permette de mettre un terme à un conflit qui a fait depuis plus de 4 ans plus de 250 000 morts. Le secrétaire d'État américain John Kerry est à cet égard en visite dans les Émirats arabes unis, pour discuter de la constitution d'une liste d'opposants syriens acceptables par les différentes parties, en vue d'éventuels pourparlers de paix avec le régime de Damas. M. Kerry estime que son plan ambitieux visant à amener à la table des négociations tous les acteurs du conflit en Syrie, à l'exception des jihadistes de l'EI, est la clé pour isoler et finalement vaincre ces extrémistes. Il s'est rendu à Abou Dhabi encourager les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite, deux alliés de Washington, à convaincre des factions rebelles syriennes d'accepter un cessez-le-feu avec le régime de Bachar el-Assad. Dans la soirée, il devait discuter « longuement » avec son homologue saoudien Adel al-Jubeir d'une implication de l'opposition syrienne dans les efforts de paix.

 

(Lire aussi : Le principal groupe d'opposition exhorte al-Nosra à rompre avec el-Qaëda)

 

Washington pense pouvoir lancer rapidement un processus de paix visant à écarter M. Assad et sécuriser la Syrie, tout en continuant à diriger la coalition internationale contre l'EI. « Bien qu'il existe encore des combattants étrangers qui tentent d'entrer en Syrie, il y en a littéralement des milliers, des dizaines de milliers qui ont été arrêtés », a indiqué M. Kerry. Il a ajouté que le financement de l'EI par le pétrole avait été réduit, que le groupe avait perdu 25 % des territoires qu'il contrôlait à cheval entre la Syrie et l'Irak, et des forces spéciales américaines s'apprêtent à se déployer en Syrie pour aider les groupes locaux luttant contre l'EI. Pour sa part, l'Arabie saoudite, qui soutient certains groupes rebelles sunnites, tente de réunir une coalition d'opposants en exil, de factions armées et d'islamistes pour discuter avec le régime du président Assad. M. Kerry tenait à voir avec M. Jubeir comment évoluait ce processus et si ces opposants seraient prêts à s'engager dans les pourparlers de paix. L'EI et le Front al-Nosra, affilié à el-Qaëda, sont exclus du processus qui pourrait toutefois inclure Ahrar el-Cham, groupe réputé proche d'al-Nosra. « Nous avons besoin que le processus politique se mette en mouvement et ce dans quelques semaines, peut-être dans deux ou trois semaines », a affirmé M. Kerry.

 

 

Dix jours après les attentats de Paris, le président français François Hollande a engrangé, hier, le soutien de Londres à sa lutte contre le groupe État islamique (EI).« Nous allons intensifier nos frappes (contre l'EI), choisir des cibles qui feront le plus de dégâts possible », a prévenu M. Hollande, après une rencontre avec le Premier ministre britannique David Cameron, qui...

commentaires (3)

Hollande mobilise rien du tout ...tout le monde ne le prend pas au sérieux...donc...un fiasco de plus annoncé...!

M.V.

15 h 54, le 24 novembre 2015

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Commentaires (3)

  • Hollande mobilise rien du tout ...tout le monde ne le prend pas au sérieux...donc...un fiasco de plus annoncé...!

    M.V.

    15 h 54, le 24 novembre 2015

  • Hollande fait beaucoup de bruits et profite des attentats pour rehausser sa côte qui était au plus bas. On le voit partout : à la tV, à la radio, en visite chez ses "soi-disant" alliés et il a réussi à vendre la France aux Russes à qui il a refusé de livrer les bâtiments de guerre vendus et payés... Pendant ce temps, le trou de la dette s'oriente vers les 3.000 milliards d'euros L'unique porte avion que la France possède est envoyé faire des frappes de piqures de moustique à un Daesch qui rigole bien pendant que les avions russes bombardent les rebelles qui sont contre le clan Assad

    FAKHOURI

    13 h 31, le 24 novembre 2015

  • TABLER SUR LES FORCES DU RÉGIME AVEC ALLIAGE DES REBELLES DITS MODÉRÉS... Où LES TROUVER ?... OU SUR CELLES DE PAYS RÉGIONAUX... POUR FINIR TOUS LES DAESCH... ORIGINAUX ET COPIES... C'EST RÊVER DEBOUT ET EN PLEIN JOUR ! SANS UNE INTERVENTION TERRESTRE CONCERTÉE RUSSO- OCCIDENTAUX-ARABES... IL CONTINUERAIT À POUSSER DES TÊTES À L'HYDRE... ET OU AUX HYDRES... ORIGINALES ET COPIES !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 26, le 24 novembre 2015

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