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Moyen Orient et Monde - Syrie

Le principal groupe d’opposition exhorte al-Nosra à rompre avec el-Qaëda

Le régime a repris hier à l'EI deux localités dans la province de Homs après plus d'une vingtaine de jours de combats.

Un chasseur-bombardier sur le porte-avions Charles-de-Gaulle en Méditerranée après des opérations aériennes contre l’EI en Syrie et en Irak. Anne-Christine Poujoulat/AFP

Le chef de la principale force d'opposition syrienne a exhorté, hier, le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, à rompre ses liens avec el-Qaëda après les attentats meurtriers ayant frappé plusieurs capitales dont Beyrouth, Paris et Bamako. « La récente attaque au Mali a été revendiquée par el-Qaëda, et c'est pour cette raison que je renouvelle mon appel à al-Nosra à couper ses liens avec el-Qaëda », a déclaré Khaled Khoja, chef de la Coalition nationale syrienne (CNS), lors d'une conférence de presse en Turquie. « J'appelle les respectables révolutionnaires syriens dans ce groupe (al-Nosra) à revenir sous les étendards de la révolution syrienne afin d'épargner au pays de nouvelles destructions », a ajouté M. Khoja.
Cette déclaration intervient dans un contexte où l'armée syrienne et ses milices alliées, soutenues par l'aviation russe, ont pris le contrôle de deux localités situées au sud-est de la ville de Homs, dans l'ouest de la Syrie, à l'issue de violents combats contre l'EI. Les médias publics syriens font également état de la prise de Mahine et Hawwarin, qui se trouvent à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Homs. Ils ajoutent que l'EI a perdu un grand nombre de combattants dans la bataille. Les deux localités, un peu à l'écart de l'autoroute qui court du sud au nord de la Syrie, de Damas à Alep, sont également à proximité des axes routiers menant à Palmyre, que les jihadistes de l'EI contrôlent depuis le printemps dernier. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé l'avancée de l'armée syrienne appuyée par des avions et des hélicoptères russes, faisant état de dizaines de morts et de blessés parmi les jihadistes. Il a également fait état de l'avancée des forces du régime dans une zone montagneuse située au nord de la ville côtière de Lattaquié (chef-lieu éponyme de la province), bastion de la minorité alaouite dont est issu le clan du président syrien Bachar el-Assad. Selon l'OSDH, l'armée a gagné du terrain à Jabal Zahi et Jabal Zweik après d'intenses combats avec les rebelles, tandis que les avions russes couvraient leurs opérations.

Destructions massives des camions-citernes
De son côté, l'armée russe a annoncé, hier, avoir bombardé 472 « cibles terroristes » en Syrie ces dernières 48 heures, affirmant notamment avoir détruit des « colonnes de camions-citernes » et des raffineries de l'EI dans le nord et l'est du pays. « Ces cibles, dans les régions de Palmyre, Deir ez-Zor et Raqqa, sont contrôlées par les terroristes et représentent une de leurs principales sources de financement », a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Au total, les avions russes ont effectué 141 sorties dans les provinces d'Alep (Nord-Ouest), d'Idleb (Nord-Ouest), de Lattaquié (Ouest), de Hama (centre), de Homs (centre), de Raqqa (Est), de Deir ez-Zor (Est) et dans la région de la capitale, Damas. « Dans la province de Raqqa, deux colonnes de véhicules transportant du pétrole vers des raffineries contrôlées par l'EI » ont été détectées, note le communiqué qui précise que des bombardiers Su-34 ont détruit « 80 véhicules » et bombardé une raffinerie située à 50 km au sud de Raqqa. Un réservoir de pétrole a également été détruit à 50 kilomètres au nord de Deir ez-Zor, selon la même source. « Sur les cinq derniers jours, plus de 1 000 camions-citernes transportant du pétrole brut vers des raffineries ont été détruits », affirme encore le communiqué. Le Pentagone a également annoncé, hier, que des avions de chasse américains ont bombardé et détruit dans l'est de la Syrie 283 camions-citernes utilisés par l'EI.

L'EI frappé en Irak
Par ailleurs, des chasseurs-bombardiers Rafale partis du porte-avions français Charles-de-Gaulle ont également frappé, hier, l'EI en Syrie et en Irak, une première depuis ce bâtiment, a annoncé le ministère français de la Défense. « À partir de (...) la Jordanie, deux Mirage 2000 de l'armée de l'air ont été engagés dans la mission. Simultanément depuis le porte-avions, quatre Rafale Marine les ont rejoints au-dessus de la Syrie » pour frapper un site à Raqqa (Nord syrien), est-il précisé. « Nous avons frappé à Ramadi et à Mossoul (en Irak) en appui au sol de forces locales qui étaient en progression contre des troupes de Daech », acronyme de l'EI en arabe, a déclaré le général Pierre de Villiers à bord du porte-avions. L'Irak a ainsi suspendu hier pour 48 heures les vols au départ et à l'arrivée de deux aéroports du nord du pays en raison du danger représenté par des missiles de croisière russes tirés vers la Syrie voisine.
Enfin, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) s'est dit « gravement inquiète » de l'utilisation continue d'armes chimiques en Syrie et a demandé que les responsables soient traduits en justice. L'organisation, basée à La Haye, a réaffirmé dans un communiqué « sa condamnation, dans les termes les plus forts, de l'utilisation d'armes chimiques par quiconque et quelles que soient les circonstances ».

( Sources : agences)

Le chef de la principale force d'opposition syrienne a exhorté, hier, le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, à rompre ses liens avec el-Qaëda après les attentats meurtriers ayant frappé plusieurs capitales dont Beyrouth, Paris et Bamako. « La récente attaque au Mali a été revendiquée par el-Qaëda, et c'est pour cette raison que je renouvelle mon appel à al-Nosra à...

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