Rifi ne croit pas que Frangié peut devenir président de la République

Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a estimé lundi qu'"aucune personnalité connue pour être proche de l'axe irano-syrien ne peut accéder à la présidence de la République", dans une allusion implicite au chef du Bloc du changement et de la réforme, Michel Aoun, et au chef des Marada, Sleiman Frangié.

Les déclarations de M. Rifi interviennent alors que plusieurs médias rapportaient qu'une rencontre aurait eu lieu entre M. Frangié et le leader du Courant du Futur, l'ancien Premier ministre Saad Hariri, ce weekend à Paris. Le quotidien local An-Nahar, citant "plusieurs sources fiables", indiquait néanmoins que cette rencontre n'avait pas eu lieu, mais qu des contacts entre les deux parties avaient été entrepris.

"Ne donnons pas à cette rencontre plus d'importance qu'elle n'en a", a déclaré M. Rifi, qui s'exprimait lors d'une cérémonie en l'honneur d'un officier prenant sa retraite. "C'est un avis personnel mais avec tout le respect que je lui dois, je ne crois pas que M. Frangié peut devenir président de la République", a-t-il estimé.

"La présidence de la République doit être au-dessus des divisions politiques afin que le prochain chef de l'Etat puisse réunir l'ensemble des parties autour de la table sans pencher pour un camp", a-t-il expliqué. "Ceux qui suivent les développements dans la région savent pertinemment que tous ceux qui sont connus pour être proches de l'axe syro-iranien ne pourront pas accéder à la présidence", a-t-il conclu.