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À La Une - repère

Terrorisme et armes biologiques ou chimiques : quelques précédents

Un risque évoqué par le Premier ministre français, Manuel Valls, quelques jours après les attentats de Paris.

Des policiers français en plein exercice de simulation de contamination bactériologique, le 19 novembre 2011, à la Défense, à Paris. Photo d'archives. AFP PHOTO / ALEXANDER KLEIN

La diffusion de gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995 constitue l'exemple le plus tragique de recours par des terroristes à des armes chimiques et bactériologiques, un risque évoqué jeudi par le Premier ministre français Manuel Valls.

 

Le "pire crime terroriste" de l'histoire du Japon

Le 20 mars 1995, cinq disciples de la secte japonaise Aum Vérité Suprême déposent des sacs en plastique remplis de gaz sarin dans cinq rames du métro de Tokyo. Percés par des pointes de parapluie, les sacs libèrent le sarin, un gaz plus mortel que le cyanure inventé par les nazis, provoquant la mort de 13 personnes et intoxiquant près de 6.300 voyageurs.
Quelque temps auparavant en juin 1994, lors d'une sorte de répétition, plusieurs fidèles "illuminés" d'Aum avaient répandu du gaz sarin au pied d'un immeuble résidentiel de la ville de Matsumoto (centre du japon) durant la nuit, faisant huit morts et environ 600 blessés.
Le gourou de la secte Aum, Shoko Asahara et 12 de ses disciples ont été condamnés à mort, mais aucun n'a encore été exécuté.

 

De l'anthrax dans la foulée du 11 Septembre

Sept jours après les attentats du 11 septembre 2001, des lettres contenant de la poudre contaminée au bacille de charbon (anthrax) sont adressées à des médias, de grandes institutions ainsi qu'à des sénateurs américains. Cinq personnes décèdent et 17 sont infectées par la bactérie. Celle-ci engendre une maladie rapidement mortelle, et se manifeste par de sévères infections cutanées et une détresse respiratoire. L'envoi de ces courriers empoisonnés alors que le pays est encore sous le choc des attaques terroristes, créé une véritable psychose.
L'enquête du FBI a conclu que Bruce Ivins, un scientifique de l'administration américaine, était le seul responsable de l'envoi des lettres. Il s'est suicidé peu avant que la justice ne rende ses conclusions. L'enquête a été critiquée, accusée de reposer essentiellement sur des preuves indirectes.

 

 

Du gaz moutarde a été utilisé lors d'affrontements en août dernier en Syrie, selon le un rapport de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Il s'agit de la première confirmation de l'utilisation de gaz moutarde dans le pays. L'organisme international a supervisé en 2013 et 2014 la destruction de l'arsenal chimique syrien, après une attaque au gaz sarin qui avait fait des centaines de morts dans la banlieue de Damas en août 2013. DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

 

 

Les États-Unis encore visés

En avril 2013, en pleine alerte au terrorisme après l'attentat de Boston (trois morts), des lettres empoisonnées à la ricine, poison végétal sous forme de poudre, envoyées à Barack Obama, au sénateur républicain du Mississippi Roger Wicker, et à un juge de ce même Etat, sont découvertes avant de parvenir à leurs destinataires. Un professeur d'arts martiaux, James Everett Dutschke, a été condamné en 2014 à 25 ans de prison pour l'envoi de ces lettres.

En 2004, le Sénat et la Maison Blanche avaient reçu des lettres contenant ce poison, quelques mois après le département des Transports et déjà, la Maison Blanche.
En 1984, dans l'Oregon (nord-ouest), une secte religieuse avait empoisonné avec de la salmonelle des buffets de salade dans des restaurants, rendant malade 750 personnes.

Par ailleurs, plusieurs attentats chimiques en préparation ont été déjoués, notamment fin 2002 en France ou au Royaume-Uni en 2003.
Le recours à des substances suspectes a souvent donné lieu à de fausses alertes, comme récemment en Turquie, où de la "poudre jaune" envoyée à plusieurs consulats, s'est avérée être de la simple craie.

 

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Pour mémoire
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La diffusion de gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995 constitue l'exemple le plus tragique de recours par des terroristes à des armes chimiques et bactériologiques, un risque évoqué jeudi par le Premier ministre français Manuel Valls.
 
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commentaires (3)

OISEAU DE MAUVAIS AUGURE... OU ORACLE ?

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 58, le 20 novembre 2015

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Commentaires (3)

  • OISEAU DE MAUVAIS AUGURE... OU ORACLE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 58, le 20 novembre 2015

  • Les bääSSyriens aSSadiques aSSaSSins au gaz sarin, n'ont donc pas remis tout leur stock aux "conTrôleurs" des Nations-Unies ? !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 39, le 20 novembre 2015

  • Manouel , comme hollandouille et fabius , vous n'êtes pas à la bonne place pour nous donner des sueurs froides de ce genre . manouel tu aurais du accepter de consulter la liste que tu as refusé de lire , celle que Bashar t'avait proposée/offerte il y a 2 ans , les noms des bactéries qui ont endeuillé la France y étaient. Et puis tu parles trop , Poutine lui , il agit .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 49, le 20 novembre 2015

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