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Liban - Attentat de Bourj el-Brajneh

Jours (pseudo) tranquilles à Achrafieh...

Rue du Liban, aucune activité suspecte ne laissait penser à la préparation, dans le quartier, de l'attaque contre la banlieue sud.

Dans un appartement de cet immeuble de la rue du Liban, Abdel Karim el-Cheikh aurait planifié le double attentat de Bourj Brajneh. Capture d’écran

Un calme ordinaire régnait hier rue du Liban, à Achrafieh, au lendemain de la perquisition effectuée par les forces de l'ordre dans un appartement situé dans un vieil immeuble délabré. Abdel Karim el-Cheikh, le « cerveau » planificateur présumé du double attentat de Bourj el-Brajneh, jeudi 12 novembre, y a été arrêté. Plusieurs ceintures explosives ont également été trouvées.
Abdel Karim el-Cheikh occupait l'appartement depuis deux mois, avec deux kamikazes. C'est là, en plein cœur d'Achrafieh, qu'il a planifié le double attentat de la banlieue sud, qui a fait 44 morts et 239 blessés. Aucune activité suspecte n'a pourtant été ressentie par les habitants du quartier tout au long de cette période. La vie coulait calmement.
« Je l'ai appris de la télévision, confie une propriétaire d'un négoce du quartier. Il n'y avait rien de suspect au cours des dernières semaines. D'ailleurs, nous ne pouvons pas savoir ce qui se passe dans les appartements. » « Les Syriens sont partout à Achrafieh, renchérit un employé. Leur nombre est supérieur aux autochtones. Comment espérez-vous donc déceler une quelconque activité étrange? Tout paraissait ordinaire. Rien ne laissait présager ce qui allait se passer. » Et de reprendre, non sans amertume : « Les étrangers sont devenus trop nombreux dans la ville. »
Même son de cloche chez une employée d'un snack. « Je reçois tous les jours des centaines de personnes, confie-t-elle. Des étudiants, des ouvriers syriens, des habitants de la région... Je ne connais pas tout le monde. D'ailleurs, il est impossible de distinguer entre les voyous et les gens honnêtes. Nous avons été surpris par la nouvelle. Nous travaillions tranquillement, sans nous douter de rien. »
Le même discours a été tenu par plusieurs employés et résidents du quartier. « Je ne me doutais de rien, confie ainsi une dame. C'est le déploiement des forces de l'ordre qui m'a alertée. Les chantiers sont pleins d'ouvriers syriens. Par conséquent, nous ne pouvions pas même imaginer qu'un acte d'une telle envergure était préparé dans l'un des appartements de la ville. »
Les habitants du quartier sont inquiets. Ils craignent que d'autres « étrangers malhonnêtes » soient établis à Achrafieh. « J'ai eu la trouille de ma vie, note une femme quadragénaire. Je ne savais pas quoi penser. Il n'y a que Dieu pour nous protéger ! »

Un calme ordinaire régnait hier rue du Liban, à Achrafieh, au lendemain de la perquisition effectuée par les forces de l'ordre dans un appartement situé dans un vieil immeuble délabré. Abdel Karim el-Cheikh, le « cerveau » planificateur présumé du double attentat de Bourj el-Brajneh, jeudi 12 novembre, y a été arrêté. Plusieurs ceintures explosives ont également été...
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