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À La Une - yémen

Hadi retourne à Aden pour superviser l'offensive antirebelles

Violents combats entre loyalistes et rebelles houthis pour reprendre Taëz.

Le président du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, a été emmené de l'aéroport d'Aden, où son avion a atterri dans la matinée de mardi, à bord d'un hélicoptère militaire jusqu'au palais Al-Maachiq, situé sur une colline de la ville. REUTERS/Yemen's Presidency/Handout via Reuters

Après un nouvel exil en Arabie saoudite, le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi est retourné mardi à Aden (sud) pour "superviser" une nouvelle offensive militaire contre les rebelles qui fait passer au deuxième plan des pourparlers de paix souhaités par l'Onu.

De violents combats opposaient mardi les partisans de M. Hadi soutenus par des unités arabes aux rebelles chiites houthis et à leurs alliés au deuxième jour de l'offensive militaire lancée pour reprendre la province de Taëz (sud-est), contrôlée par les rebelles depuis plus d'un an.

Taëz, capitale de la province et troisième ville du Yémen, est un verrou stratégique pour une progression des forces antirebelles dans le centre et le nord du pays, y compris la capitale Sanaa, après la reconquête cet été de cinq provinces du sud, dont Aden.
Mais les forces loyalistes peinent à sécuriser les régions reconquises, y compris Aden, déclarée capitale "provisoire" du pays. Des groupes extrémistes armés, dont el-Qaëda, y sont apparus ces dernières semaines.

Signe de cette insécurité, le président Hadi a été emmené de l'aéroport d'Aden, où son avion a atterri dans la matinée, à bord d'un hélicoptère militaire jusqu'au palais Al-Maachiq, situé sur une colline de la ville, selon une source militaire.
Ce palais, fortement endommagé par les combats entre forces loyalistes et rebelles chiites, a été récemment remis en état par les Emirats arabes unis, l'un des piliers de la coalition arabe qui intervient depuis la fin mars au Yémen pour rétablir l'autorité du président Hadi.

"Le président va superviser directement l'offensive en cours dans la province de Taëz pour la libérer des milices houthis et de celles de (Ali Abdallah) Saleh", l'ancien président, allié des rebelles, a déclaré à l'AFP un responsable de la présidence.

 

(Lire aussi : Engagées au Yémen, les monarchies du Golfe sont moins actives contre l'EI, selon un haut gradé US)

 

Les loyalistes progressent
Au premier jour de l'offensive, au moins 59 personnes, dont 26 rebelles, ont été tuées dans les combats et des raids de l'aviation de la coalition arabe, selon des sources militaires.

Les troupes loyalistes ont progressé dans la nuit en direction de la ville de Taëz, en prenant notamment Waziaa, une localité du sud-ouest de la province, ont indiqué ces sources. Plus au sud, les partisans de M. Hadi ont également avancé vers Rahida, la deuxième ville de la province, après de violents affrontements avec les rebelles autour de Charija, un village proche, selon les mêmes sources.

Sur le littoral de la mer Rouge, les forces loyalistes, opérant dans la région de Dhoubab, ont avancé en direction de la ville portuaire de Mocha. "Elles se trouvent à 30 km de Mocha", a déclaré à l'AFP un sous-officier loyaliste.

Les opérations militaires interviennent au moment où l'émissaire de l'Onu, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, peine à relancer les pourparlers de paix. Il voulait, à l'origine, réunir les protagonistes de la crise yéménite à la mi-novembre à Genève. L'Onu a déjà tenté à deux reprises en juin et en septembre, d'ébaucher une solution politique au Yémen. Mais ses tentatives n'ont donné lieu à aucun progrès.

Le retour de M. Hadi à Aden intervient après celui du Premier ministre Khaled Bahah. Arrivé dimanche sur l'île de Socotra, à 350 km des côtes du Yémen, il a annoncé "le retour du gouvernement, avec tous ses membres, pour l'exercice de leurs fonctions à l'intérieur du territoire yéménite".

Après six mois d'exil en Arabie saoudite, M. Hadi était rentré le 22 septembre à Aden, reconquise en juillet par ses partisans avec le soutien de la coalition arabe. Mais il n'y avait passé que quelques jours et il s'était de nouveau installé dans la capitale saoudienne Riyad, où il avait été ensuite rejoint par M. Bahah et ses ministres à la suite d'un attentat meurtrier qui avait visé le 6 octobre le siège provisoire du gouvernement yéménite dans un hôtel d'Aden.

 

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