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Moyen Orient et Monde - Conflit

Au Yémen, une fête de mariage vire au drame après un raid meurtrier

Une femme yéménite portant des bidons vides en raison de la pénurie d’approvisionnement en eau, la capitale occupée par les houthis. Mohammad Huwais/AFP

Un bombardement au Yémen, imputé par les rebelles à un raid aérien de la coalition sous commandement saoudien, a fait 28 morts dans une fête de mariage, en dépit de progrès signalés par l'Onu dans les efforts de paix.
Des témoins ont indiqué qu'une maison où se déroulait une fête de mariage avait été touchée mercredi par une frappe aérienne de la coalition à Sanban, province de Dhamar, à 100 km au sud de la capitale Sanaa, contrôlée par les rebelles chiites houthis. « L'hôpital de Dhamar a reçu 13 corps et 38 blessés », a déclaré une source médicale, avant de réviser ce bilan à 28 morts.
« Les avions de la coalition ont lancé l'attaque. La maison a été complètement détruite », a témoigné un résident, Taha al-Zuba, ajoutant que « des avions de combat avaient été entendus dans le secteur » avant le bombardement. La coalition a vivement réagi à ces accusations. « Nous n'avons mené aucune opération à Dhamar », a déclaré son porte-parole, le général de brigade saoudien Ahmad al-Assiri, ajoutant : « Il n'y a pas eu de raids aériens. C'est certain. » Le 28 septembre, 131 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été tuées par un raid sur une fête de mariage dans la région de Mokha (Sud-Ouest), mais la coalition avait nié en être responsable. Pour leur part, les houthis, qui contrôlent une partie du Yémen, dont la capitale, ont accusé hier l'Arabie saoudite d'avoir commis « un nouveau crime ». C'est « l'aviation de l'agression saoudienne » qui a bombardé la maison, a assuré l'agence de presse Saba qu'ils contrôlent.
Dans la même journée, à Aden, un général de l'armée et un responsable de la lutte antiterroriste ont été abattus par des hommes circulant à moto, dans deux attaques distinctes, selon des sources de sécurité.
Ces opérations illustrent l'insécurité dans la ville du Sud qui a connu mardi des attaques contre le siège provisoire du gouvernement et des sites militaires de la coalition, revendiquées par le groupe jihadiste sunnite État islamique (EI).

Les rebelles prêts au compromis ?
À New York, le porte-parole de l'Onu Stéphane Dujarric a déclaré que les houthis avaient affirmé être prêts à participer à des discussions fondées sur la résolution 2 216 de l'Onu, ordonnant leur retrait des territoires conquis depuis l'an dernier. « C'est un pas important », a-t-il ajouté. Dans un message adressé le 3 octobre au secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, les houthis ont confirmé leur acceptation du plan de l'Onu, « incluant la résolution 2216 à mettre en œuvre selon un mécanisme à convenir » par les protagonistes, a annoncé leur porte-parole, Mohammad Abdessalam. Mais un membre de la délégation gouvernementale, Abdelwahab al-Homayqani, a réagi hier avec réserve, indiquant que les houthis « n'ont pas annoncé (formellement) leur engagement à appliquer la 2216 ». Le parti de l'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh, l'allié des houthis, a aussi annoncé accepter un plan de paix « en sept points élaborés par l'émissaire de l'Onu », et prévoyant la mise en œuvre de la résolution 2216.
L'émissaire de l'Onu Ismaïl Ould Cheikh Ahmed « estime que le gouvernement du Yémen, les houthis et leurs alliés devraient accepter son invitation à se joindre à des pourparlers de paix sur cette base », a expliqué M. Dujarric.
Une première tentative pour réunir les parties yéménites autour d'une table de négociations à Genève avait échoué en juin. En septembre, l'Onu avait affirmé avoir reçu des assurances sur une reprise prochaine des négociations, en vain. Le gouvernement du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi exige une application sans conditions de la résolution 2216, un préalable selon lui à tout dialogue avec les rebelles.

(Source : AFP)

Un bombardement au Yémen, imputé par les rebelles à un raid aérien de la coalition sous commandement saoudien, a fait 28 morts dans une fête de mariage, en dépit de progrès signalés par l'Onu dans les efforts de paix.Des témoins ont indiqué qu'une maison où se déroulait une fête de mariage avait été touchée mercredi par une frappe aérienne de la coalition à Sanban, province de...
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