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À La Une - G20

Poutine et Obama amorcent un dégel sur la Syrie après les attentats de Paris

Aucun commentaire n'a toutefois été fait dans les deux camps sur le sort à réserver au président syrien Bachar el-Assad.

En ouverture du sommet des dirigeants des grands pays de la planète à Antalya (sud), les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine ont brisé la glace lors d'un aparté d'une demi-heure. Photo AFP.

Les États-Unis et la Russie ont commencé dimanche à rapprocher leurs positions sur le dossier syrien deux jours après les attentats meurtriers de Paris, et affiché avec leurs partenaires du G20 en Turquie un front uni contre la menace jihadiste.

En ouverture du sommet des dirigeants des grands pays de la planète à Antalya (sud), les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine ont brisé la glace lors d'un aparté d'une demi-heure largement consacré à la guerre en Syrie, qualifié de "constructif" par la Maison Blanche. Lors de ce tête-à-tête inattendu surpris en direct par les caméras de la télévision turque, MM. Obama et Poutine ont apporté leur soutien à une transition politique avec des "négociations sous l'égide de l'ONU entre l'opposition syrienne et le régime et un cessez-le-feu", selon un responsable américain.

Sous la pression des attentats de Paris revendiqués par l'organisation État Islamique (EI), ce principe a été posé samedi à Vienne lors de pourparlers internationaux sur la Syrie avec un "calendrier concret" prévoyant la formation d'un gouvernement de transition dans six mois et l'organisation d'élections d'ici 18 mois.
Aucun commentaire n'a toutefois été fait dans les deux camps sur le principale source de divergences entre les deux pays, le sort à réserver au président syrien Bachar el-Assad. La Russie, qui intervient militairement à côté de ses troupes depuis la fin septembre, et l'Iran continuent à soutenir fidèlement le maître de Damas alors que les États-Unis, les Européens et les pays arabes exigent son départ immédiat.

Depuis plus de quatre ans et demi, la guerre en Syrie a déjà fait plus de 250.000 morts et constitue le terreau des groupes jihadistes comme l'EI qui contrôle de larges territoires en Syrie et en Irak. "Nous avons des objectifs stratégiques liés à la lutte contre l'EI, et ceux-ci sont proches l'un de l'autre, mais il reste toujours des divergences sur la tactique", a commenté un conseiller du Kremlin, Iouri Ouchakov, devant quelques journalistes.

Malgré ces différences, la Russie, les États-Unis et les chefs d'État et de gouvernement réunis sur les bords de la Méditerranée ont affiché leur volonté de frapper "très fort" contre le groupe jihadiste, qui a revendiqué la vague d'attentats responsable de 129 morts dans les rues de Paris vendredi soir.
L'hôte du sommet, le président turc Recep Tayyip Erdogan, a promis une réponse "très forte, très dure". "Cette attaque terroriste n'est pas seulement dirigée contre le peuple français mais contre toute l'humanité", a-t-il déclaré.

 

(Lire aussi : Les pays du G20 n’ont pas tenu leur promesse)

 

'Redoubler d'efforts'
M. Obama a promis de "redoubler d'efforts (...) pour éliminer Daech", l'acronyme arabe du groupe EI. "On ne peut maîtriser la menace terroriste (...) que si toute la communauté internationale unit ses efforts", a renchéri M. Poutine.

A l'ouverture de la première session de travail, M. Erdogan et ses invités ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats de Paris et d'Ankara, également attribués à l'organisation extrémiste, qui ont fait 102 morts le 10 octobre. Plus que des manifestations de solidarité, Paris a de son côté exigé de ses partenaires des mesures significatives. "La France (...) voudra des décisions concrètes en matière de lutte contre le financement du terrorisme", a déclaré à l'AFP son ministre des Finances Michel Sapin. Il remplace avec son homologue des Affaires étrangères Laurent Fabius le président François Hollande, qui a annulé son déplacement en Turquie.

Directement liée à la Syrie, la crise des migrants a également occupé dimanche les dirigeants du G20. Depuis les attentats de Paris, la politique européenne d'accueil des réfugiés a fait l'objet de critiques, alors qu'un de ses auteurs présumés était porteur d'un passeport syrien et était entré en Europe via la Grèce au milieu du flot des réfugiés. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a vivement réagi. "Ceux qui ont perpétré les attentats sont exactement ceux que les réfugiés fuient, et non pas l'inverse, et par conséquent il n'y a pas lieu de revoir dans son ensemble la politique européenne en matière de réfugiés", a-t-il dit.

Confrontée depuis le printemps à un afflux de migrants, majoritairement syriens, l'Union européenne (UE) tente de convaincre la Turquie, qui en accueille 2,2 millions, et les autres pays limitrophes de les retenir, en échange d'une aide financière.
A deux semaines de la conférence de Paris sur le climat (COP21), la France a également profité du G20 pour demander dimanche à ses partenaires de muscler leurs engagements en vue d'un accord pour la réduction des gaz à effet de serre et son financement.

 

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Les États-Unis et la Russie ont commencé dimanche à rapprocher leurs positions sur le dossier syrien deux jours après les attentats meurtriers de Paris, et affiché avec leurs partenaires du G20 en Turquie un front uni contre la menace jihadiste.
En ouverture du sommet des dirigeants des grands pays de la planète à Antalya (sud), les présidents américain Barack Obama et russe...

commentaires (7)

Une paire.... d'As(de)pics !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

12 h 40, le 17 novembre 2015

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Commentaires (7)

  • Une paire.... d'As(de)pics !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 40, le 17 novembre 2015

  • COMBIEN DE DEGRÉS AU DESSUS DE ZÉRO EN FAUT-IL ENCORE POUR UN DÉBARQUEMENT À LA NORMANDIE ET LA FIN AVANT QUE LE MAL SE PROPAGE DANS LE MONDE ENTIER ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 11, le 16 novembre 2015

  • POURQUIO UNE MINUTE DE SILENCE POUR LES VICTIMES DES ATTENTATS TERRORISTES DE PARIS ET D'ANKARA... SANS MÊME MENTIONNER LES VICTIMES DE L'ATTENTAT ABJECT DE DAHIEH À BEYROUTH ? L'ABRUTISSEMENT DES 20 EST DE TAILLE !!!!!!!!!!!!!!!!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 16, le 15 novembre 2015

  • C'est dramatique à ce niveau qu'aucune union ne se manifeste. Comment peuvent ils encore divaguer sur un chef d'état syrien, dictateur et à l'origine de la création de Daesch ? Les morts d'innocents d'Ankara, de Beyrouth et de Paris ne suffisent pas pour surpasser les divergences entre ces grandes puissances et de débarquer en Syrie une force armée puissante pour "nettoyer" le terrain de tous ces djihadistes. Sans cela, Daesch va continuer à assassiner des innocents, lâchement. Pour le moment, Poutine se cantonne à bombarder les rebelles, adversaires depuis 2011 de son petit protégé

    FAKHOURI

    21 h 33, le 15 novembre 2015

  • DES PAROLES EN L'AIR... TANT QUE çA SERT ENCORE LEURS INTÉRÊTS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 23, le 15 novembre 2015

  • Faut 'il croire le G 20...? ca fait " 5 " 25 " ans ...? que la déstabilisation de la région est en marche....

    M.V.

    16 h 57, le 15 novembre 2015

  • Erdogan ment mal ...! les socialistes français sont plus performants....

    M.V.

    16 h 47, le 15 novembre 2015

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