Rechercher
Rechercher

Économie - Liban - Argent sale

« Le Liban risque d’être réinscrit sur la liste noire du Gafi », menace Torbey

« Le Liban a été retiré en 2002 de la liste noire du Groupe d'action financière (Gafi) qui répertorie les pays non coopératifs en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux, notamment grâce à son dispositif législatif adopté en 2001. Aujourd'hui, nous risquons d'être réinscrits sur cette liste », a déclaré hier le président du conseil d'administration de l'Union des banques arabes (UBA), Joseph Torbey. Il s'exprimait à l'occasion de la cinquième session du forum annuel des unités de conformité de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme qui a débuté ses travaux à Beyrouth. Des représentants d'Égypte, du Qatar, de Jordanie, du Soudan, d'Irak, de Palestine et de Tunisie se sont ainsi réunis l'hôtel Mövenpick, en présence notamment de membres de la Commission spéciale d'investigation contre le blanchiment d'argent (CSI), pour aborder les différents défis auxquels sont confrontées les banques pour appliquer les normes internationales dans ce domaine.
M. Torbey a également rappelé que « trois projets de lois, destinés à conformer la législation libanaise aux exigences internationales en termes de lutte contre le blanchiment d'argent et le terrorisme, et déposés en 2012, attendent toujours d'être adoptés par le Parlement. » Il a enfin exhorté les députés « à voter ces lois avant l'expiration du délai accordé par le Gafi à la fin de l'année. » Les trois projets de lois en question portent respectivement sur : l'échange d'informations fiscales (numéro 8002 du 23/4/2012) ; des amendements de la loi sur le blanchiment de 2001 (numéro 8200 du 24/5/2012) et sur la déclaration des sommes en numéraire aux frontières (numéro 7983 du 14/4/2012). Ces trois textes ont été inscrits à l'ordre du jour de la session parlementaire de demain.
Appelant à son tour à leur vote, le vice-gouverneur de la BDL, Mohammad Baassiri, a également insisté pour que le Liban adopte la ligne d'action des Nations unies concernant « l'assèchement des sources de financement du terrorisme ».
Le chef de l'unité de lutte contre le blanchiment d'argent de la Banque centrale égyptienne, Mohammad Abou Moussa, a de son côté alerté sur l'évolution des méthodes des contrevenants « qui utilisent des moyens technologiques de plus en plus sophistiqués ». Il a aussi évoqué « la menace que les auteurs de ces crimes faisaient peser sur la stabilité économique et financière des pays où ils sévissent », rappelant que selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, les opérations de blanchiment représentaient 2 à 5 % du PIB mondial – soit entre environ 800 et 2 000 milliards de dollars. Un représentant de la banque qatarie CBQ, Mohammad Mansour, a, lui, insisté sur « les difficultés persistantes imposées par la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme », évoquant notamment la difficulté pour les banques à identifier les auteurs de crimes électroniques.

« Le Liban a été retiré en 2002 de la liste noire du Groupe d'action financière (Gafi) qui répertorie les pays non coopératifs en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux, notamment grâce à son dispositif législatif adopté en 2001. Aujourd'hui, nous risquons d'être réinscrits sur cette liste », a déclaré hier le président du conseil d'administration de l'Union des...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut