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Liban - Séance législative

Rencontre tripartite à Bkerké : Geagea s’attache à la loi électorale et le CPL au respect de la Constitution

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, chez le patriarche maronite à Bkerké.

Les dirigeants des trois principaux partis chrétiens ont fait comprendre implicitement qu'ils n'assisteront pas via leurs blocs parlementaires respectifs à la première session législative à se tenir depuis un an.
Le Courant patriotique libre (CPL) et les Forces libanaises (FL), qui sont généralement en désaccord, entendent boycotter le Parlement en raison de son incapacité à adopter une nouvelle loi électorale et une loi accordant la citoyenneté aux descendants de Libanais qui vivent en dehors du pays. Le parti Kataëb affirme de son côté que ses législateurs ne se présenteront au Parlement que pour l'élection d'un président de la République, un poste vacant depuis mai 2014.
Le chef des FL, Samir Geagea, a réaffirmé samedi lors d'une visite au patriarche maronite Béchara Raï, à Bkerké, son attachement au projet de loi électorale ainsi qu'à celui sur le recouvrement de la nationalité libanaise par la diaspora.
« Nous ne sommes pas contre le fait d'inscrire des lois relatives aux finances à l'ordre du jour de la prochaine séance législative. Mais le projet de loi électorale ainsi que celui sur le recouvrement de la nationalité libanaise par la diaspora sont en suspens depuis des années », a déclaré M. Geagea lors d'un point de presse. Interrogé sur le fait de savoir si la non-tenue d'une séance législative ne serait pas une catastrophe, Samir Geagea a répondu : « La crise des déchets n'est-elle pas une catastrophe aussi ? »

Recouvrement de la nationalité
Le député Ibrahim Kanaan, membre du Courant patriotique libre (CPL), s'est ensuite joint au patriarche Raï et à M. Geagea. Le député aouniste a affirmé à l'issue de la rencontre tripartite que sa formation ne demandait que l'application de la Constitution, concernant la tenue des sessions parlementaires les 12 et 13 novembre. « Le partenariat et les responsabilités sont décidés par tous, et nous ne demandons que l'application de la Constitution », a affirmé M. Kanaan à sa sortie du siège patriarcal de Bkerké. M. Kanaan a par ailleurs déploré, de même que M. Geagea, le fait que le projet de loi sur le recouvrement de la nationalité libanaise par la diaspora attend toujours d'être voté.
Le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a lui aussi appelé lors d'un meeting à respecter la Constitution, en précisant qu'en l'absence d'un chef de l'État, il ne doit pas y avoir de séances législatives.
Le président du Parlement Nabih Berry avait fixé mercredi dernier la date des 12 et 13 novembre pour la tenue de la prochaine session législative. Le Parlement ne s'est pas réuni depuis le 5 novembre 2014, date à laquelle les députés ont voté la prorogation de leur mandat de plus de deux ans et demi.
Le bureau du Parlement a tenu par ailleurs mardi une réunion afin de finaliser l'ordre du jour et obtenir l'accord des différents blocs sur les sujets retenus. Cette session est destinée à approuver les projets de loi d'urgence, y compris les prêts bonifiés de 600 millions de dollars octroyés par la Banque mondiale.
Le bureau a ajouté la loi sur la citoyenneté et un projet de loi d'ajustement des salaires sont à l'ordre du jour, mais n'a pas réussi à inclure la loi électorale.

Les dirigeants des trois principaux partis chrétiens ont fait comprendre implicitement qu'ils n'assisteront pas via leurs blocs parlementaires respectifs à la première session législative à se tenir depuis un an.Le Courant patriotique libre (CPL) et les Forces libanaises (FL), qui sont généralement en désaccord, entendent boycotter le Parlement en raison de son incapacité à adopter une...

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