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Syrie : l'OIAC confirme l'utilisation de gaz moutarde, du gaz de chlore "vraisemblablement" utilisé aussi

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé vendredi que du gaz moutarde avait été utilisé en Syrie en août, ajoutant qu'une autre arme chimique, le gaz de chlore, avait "vraisemblablement" été utilisée en mars à Idleb (nord-ouest).

"L'équipe a pu confirmer avec la plus grande confiance qu'au moins deux personnes ont été exposées au gaz moutarde et qu'il est très probable que les effets de cette arme chimique aient provoqué la mort d'un enfant", a indiqué l'OIAC dans un communiqué.

Plusieurs sources au sein de l'organisation avaient assuré jeudi soir à l'AFP qu'un rapport établissait l'utilisation de gaz moutarde le 21 août à Marea, une ville de la province d'Alep (nord).
Conformément à son statut, l'OIAC ne désigne pas de coupable, mais se limite à établir le type d'arme chimique utilisée.

Le groupe Etat Islamique (EI) avait été de nouveau pointé du doigt vendredi matin par des militants syriens, alors que les accusations de recours aux armes chimiques se multiplient en Syrie comme en Irak.
Selon des militants présents sur place au moment des faits, plus de 50 obus de mortier avaient été lancés ce jour-là sur la ville par l'EI.

Le gaz moutarde - qui provoque des détresses respiratoires, une cécité momentanée et des cloques très douloureuses - avait été utilisé pour la première fois par les Allemands en Belgique en 1917. Il a été banni par l'Onu en 1993.

Dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, une autre équipe d'experts a conclu que des "incidents de mars 2015 ont vraisemblablement vu l'utilisation d'un ou plusieurs agents chimiques - dont le gaz de chlore- en tant qu'armes", a affirmé l'OIAC.

L'organisation des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) avait accusé le régime d'avoir alors utilisé des barils remplis de chlore sur des civils dans ce secteur tenu par les rebelles, lors de six attaques qui se sont produites entre le 16 et le 31 mars.
L'une d'elle a causé la mort de six membres d'une même famille, dont trois enfants, à Sermine.

Les enquêteurs de l'OIAC avaient déjà établi en septembre 2014 que le chlore avait été utilisé en tant qu'arme chimique de manière "systématique et répétée" à Kafr Zeta (dans la province de Hama, centre), Al-Tamana et Tal Minnis (dans la province d'Idleb).

Washington, Londres et Paris accusent l'armée syrienne d'avoir eu recours au gaz de chlore, mais selon Moscou il n'existe pas de preuve irréfutable de la culpabilité de Damas.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a décidé à l'unanimité le 7 août de former un groupe d'experts pour identifier "les individus, entités, groupes et gouvernements" responsables des attaques.

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé vendredi que du gaz moutarde avait été utilisé en Syrie en août, ajoutant qu'une autre arme chimique, le gaz de chlore, avait "vraisemblablement" été utilisée en mars à Idleb (nord-ouest)."L'équipe a pu confirmer avec la plus grande confiance qu'au moins deux personnes ont été exposées au gaz moutarde et qu'il...