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Économie - Liban - Blocage institutionnel

Salamé appelle le Parlement à voter les lois nécessaires à l’économie

Archives Reuters

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a mis en garde contre les conséquences sur l'économie d'un prolongement du blocage législatif provoqué par les dissensions politiques au sommet de l'État qui se sont accentuées ces derniers mois.
Dans un entretien accordé à Reuters, Riad Salamé a appelé la tenue « d'une session parlementaire au moins afin de permettre aux députés de voter les lois relatives aux finances publiques ainsi que celles qui concernent la règlementation du secteur privé ». Il a également estimé que ce blocage « fragilisait la confiance des investisseurs et ralentissait la consommation ».
« L'État ne pourra pas procéder à une nouvelle émission d'eurobonds l'année prochaine si le Parlement ne vote pas une loi l'y autorisant », a-t-il ajouté. Le gouverneur de la BDL a également rappelé que des centaines de millions de dollars de prêts accordés par la Banque mondiale destinés à financer divers projets de développement et d'infrastructure risquaient d'être annulés en l'absence de réaction de la part des parlementaires. Des projets de loi relatifs à l'autorisation d'ouverture de lignes de crédits destinés à couvrir les déficits du budget de 2016 ou à garantir le versement des traitements des agents publics sont également en jeu.
Au total, une quarantaine de propositions de loi sur divers sujets, revêtues ou non du caractère d'urgence, attendent toujours d'être approuvées par le Parlement.
Si la date de la prochaine séance parlementaire a bien été fixée hier aux 12 et 13 novembre, rien ne garantit toutefois qu'elle ne sera pas levée, faute de quorum.
Riad Salamé a également confirmé que la BDL préparait une nouvelle série de mesures d'incitations pour un montant de 1,5 milliard de dollars en 2016 et qu'elle prévoyait de baisser ses taux d'intérêt en début d'année avant de les stabiliser.
Depuis la fin de l'été, Riad Salamé a répété à plusieurs reprises que la croissance libanaise serait sans doute proche de zéro cette année, s'avérant nettement plus pessimiste dans ses prévisions que la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international (FMI) qui ont tous les deux estimé que cette dernière s'élèverait à 2 % en 2015.

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a mis en garde contre les conséquences sur l'économie d'un prolongement du blocage législatif provoqué par les dissensions politiques au sommet de l'État qui se sont accentuées ces derniers mois.Dans un entretien accordé à Reuters, Riad Salamé a appelé la tenue « d'une session parlementaire au moins afin de permettre aux...

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