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À La Une - russie

Crash en Egypte : la compagnie aérienne invoque un facteur "extérieur"

Poutine remercie les habitants de Saint-Pétersbourg pour la dignité de leur réaction et insiste sur la nécessité d'avoir "un tableau objectif de ce qui s'est passé".

Après le crash de l'Airbus A321 qui s'est écrasé en Egypte samedi matin, les responsables de la compagnie aérienne Metrojet ont exclu "une défaillance technique ou une erreur de pilotage", assurant que l'avion "était en excellent état". REUTERS/Maxim Shemetov

Seul un facteur "extérieur" peut expliquer le crash de l'Airbus A321 qui s'est écrasé en Egypte samedi matin, a affirmé lundi la compagnie russe qui exploitait l'appareil, rejetant la possibilité d'une erreur de pilotage ou d'une défaillance technique.
Soulignant que leur avion était en "excellent état", les responsables de la compagnie aérienne Metrojet n'ont pas précisé de quel type d'"action extérieure" il pouvait s'agir alors que la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué la destruction de l'Airbus samedi, suscitant le scepticisme des autorités russes.

Lundi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a répété qu'on "ne pouvait exclure aucune piste", affirmant qu'il ne fallait pas jouer aux "devinettes" mais attendre les premiers résultats de l'enquête. Au Caire, l'analyse des boîtes noires a commencé.

Parallèlement, à Saint-Pétersbourg, d'où était originaire la majorité des 224 passagers et membres d'équipage morts dans le Sinaï égyptien, les familles des victimes ont commencé dans l'après-midi à identifier les 140 corps arrivés le matin même dans l'ancienne capitale impériale. "La procédure d'identification a débuté. C'est un travail long et laborieux qui durera aussi longtemps que nécessaire", a affirmé à l'AFP Igor Albine, le vice-gouverneur de Saint-Pétersbourg.

Un second appareil transportant les restes d'autres victimes de la pire catastrophe aérienne ayant touché la Russie devait par ailleurs décoller lundi soir à 18h00 GMT du Caire, selon le ministère russe des Situations d'urgence.

 

(Repère : Crash d'un avion russe en Egypte: de multiples hypothèses envisagées)


Mais tandis que les recherches continuent dans le Sinaï, où les enquêteurs sont retournés lundi sur le site du crash, les responsables de la compagnie aérienne Metrojet ont exclu "une défaillance technique ou une erreur de pilotage", assurant que l'avion "était en excellent état". "La seule cause possible est une action extérieure", a déclaré le directeur général de la compagnie Alexandre Smirnov lors d'une conférence de presse à Moscou, une formulation floue ne permettant toutefois pas de conclure à un acte de terrorisme.


Samedi, la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI) avait annoncé avoir détruit l'avion en représailles, selon elle, aux bombardements russes en Syrie, les autorités égyptiennes et russes déclarant pour leur part ne pas être en mesure d'annoncer les causes du crash.

Les experts interrogés par l'AFP excluent que l'EI dispose des moyens militaires nécessaires pour abattre un avion de ligne à 9.000 mètres d'altitude, mais ils refusent d'exclure, avant que les boîtes noires aient parlé, qu'une bombe ait pu exploser à bord ou que l'avion ait pu être touché par un missile tiré depuis le sol alors qu'il était descendu plus bas que son altitude de croisière.

 

(Pour mémoire : A Saint-Pétersbourg, les proches sous le choc après le crash en Egypte)

 

Poutine sort de son silence
Pour la première fois depuis la tragédie et au lendemain d'une journée de deuil national, le président Vladimir Poutine est apparu à la télévision. Lors d'une rencontre avec son ministre des Transports Maxime Sokolov, il a remercié les habitants de Saint-Pétersbourg pour la dignité de leur réaction et a insisté sur la nécessité d'avoir "un tableau objectif de ce qui s'est passé". "C'est une terrible tragédie. Dans de tels moments, il est important de sentir (...) le soutien de tout le pays", a ajouté le président russe.

Plusieurs milliers de personnes avaient rendu hommage dimanche soir à Saint-Pétersbourg aux 217 passagers et sept membres d'équipage décédés dans la catastrophe, tous Russes hormis quatre Ukrainiens et un Bélarusse.

L'Airbus A321-200 de la compagnie Metrojet, qui appartient au transporteur Kogalymavia, s'est écrasé samedi à l'aube dans le Sinaï, 23 minutes après avoir décollé de la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh. Le contact avec cet avion à destination de Saint-Pétersbourg a été perdu alors qu'il se trouvait à plus de 30.000 pieds (plus de 9.000 mètres), son altitude de croisière.

Sur les lieux du crash, au milieu de la province du Nord-Sinaï, un journaliste de l'AFP a vu dimanche d'innombrables petits débris noircis de l'avion éparpillés sur le sol aride. Aucun corps n'était visible mais des soldats surveillaient une dizaine de sacs noirs, rouges et orange.
Selon un officier égyptien qui participe aux recherches, certains morceaux de corps ont été retrouvés "loin du site du crash" et les recherches étendues à un périmètre de 40 km autour du site, contre 15 auparavant.

Une enquête a par ailleurs aussi été ouverte en Russie et les locaux de la compagnie et du tour-opérateur perquisitionnés, tandis que des enquêteurs français, allemands et irlandais doivent participer à l'enquête en Egypte, une procédure habituelle pour tous les incidents impliquant un Airbus.

 

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commentaires (2)

La compagnie invoque un facteur "extérieur" !? Dâëch ou tchétchène ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 12, le 03 novembre 2015

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Commentaires (2)

  • La compagnie invoque un facteur "extérieur" !? Dâëch ou tchétchène ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 12, le 03 novembre 2015

  • IL Y A PEU DE TEMPS DES RUSSES ONT ÉTÉ ARRÊTÉS CAR ESSAYANT DE VENDRE DES ARMES NUCLÉAIRES PORTABLES À L'E.I. LA POSSIBILITÉ QUE CERTAINS LUI AIENT VENDU DES FUSÉES SOL/AIR N'EST DONC PAS À EXCLURE...

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    19 h 09, le 02 novembre 2015

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