Coco Chanel. Photo DR
Jamais la mode n'aura envahi les musées comme ces dernières années, avec à chaque fois des affluences record. Tandis que s'achève la rétrospective «Yves Saint Laurent: Style is Eternal» au Bowes Museum du Barnard Castle, et après la prodigieuse exposition «Savage Beauty» au V&A en hommage à Alexander McQueen, «Mademoiselle Privé» succède à Hermès dans les murs de la Saatchi Gallery, à Londres. Depuis le 13 octobre et jusqu'au 1er novembre, Coco Chanel hante les trois étages de ce lieu mythique, dédié à l'art contemporain. Ce «voyage aux sources de la création Chanel» se déploie sur plusieurs salles mêlant les travaux de Coco et de Karl Lagerfeld. Sur un premier niveau sont évoqués les lieux chers à la créatrice: le 31 rue Cambon et la place Vendôme à Paris, sa première boutique de Deauville et les voyages qui l'ont inspirée, Venise, l'Angleterre, l'Écosse. On trouvera ensuite une réédition de la collection «Bijoux de Diamants», l'unique collection de haute joaillerie de Gabrielle Chanel créée en 1932. Ces bijoux sont présentés sur des créations de Karl Lagerfeld, portées par ses égéries Kirsten Stewart, Lily-Rose Depp, Vanessa Paradis, Keira Knightley, Stella Tenant et Julianne Moore. Manière délicate d'inscrire le kaiser de la mode dans une continuité. Cependant, dans le film projeté sur la rencontre imaginaire entre la créatrice et son flamboyant successeur, Karl Lagerfeld qui joue son propre rôle adresse une réplique lapidaire à Géraldine Chaplin qui incarne Coco: «Je te maintiens en vie», lui dit-il. De nombreux ateliers sont proposés durant les trois semaines de l'exposition autour des métiers d'art de Chanel, entre atelier de broderie et de plumasserie et sensibilisation olfactive pour comprendre les éléments clés du parfum emblématique Chanel N°5.
