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Moyen Orient et Monde - Religion

Flash-mob dans une prison pour femmes en l’honneur du pape François

Les détenus du centre de détention de Rebibbia avaient reçu la visite du souverain pontife pour le jeudi saint, en avril dernier.

Sur l’air de « Pope is pop » du compositeur italien Igor Nogaterro, une trentaine de femmes ont exécuté des pas de zumba dans la prison de Rebibbia, en Italie. Filippo Monteforte/AFP

Dans la cour de la plus grande prison pour femmes d'Italie, à Rebibbia au nord de Rome, les détenues ont fait hier une flash-mob pour le pape François, soutien moral dans leur univers carcéral.
Sur l'air de Pope is pop du compositeur italien Igor Nogaterro, une trentaine de femmes ont lancé en cadence leurs bas vers le ciel et exécuté des pas de zumba.
« Ce soir, nous ne sommes pas seuls, François est là partout, alleluia, alleluia », martelait la chanson crachée par des haut-parleurs. « Je ne suis pas religieux, mais ce pape a un énorme charisme, car il est humble et proche des gens », confie Igor Nogarotto.
Après avoir composé cet air, Igor Nogarotto et la chorégraphe Alessandra Abbattista ont commencé en avril à organiser des flash-mobs dans les rues de Rome avec des gens de différentes nationalités.
« Nous avons ensuite pensé élargir ce projet aux institutions, pour qu'il gagne en énergie. Nous avons soumis l'idée à la directrice de la prison de Rebibbia, Ida Del Grosso, qui l'a tout de suite accueillie avec enthousiasme », raconte-t-il.
300 femmes sont détenues au centre de détention de Rebibbia, dont 50 % ne sont pas italiennes. À la flash-mob ont pris part des Italiennes, mais aussi des Nord-Américaines et des Sud-Américaines, des Africaines et des Européennes de l'Est.
« Elles ont une passion commune pour ce pape qui répand son message de pardon et de miséricorde », a commenté Mme Del Grosso, qui a assisté au spectacle en bordure de cour. À la prison de Rebbibia, on insiste sur la réhabilitation par l'éducation et les activités artistiques.

« Sentiment d'un peu de liberté »
Très attentif à la cause des détenus, visitant souvent des prisons, le pape François s'était rendu pour le jeudi saint en avril à Rebibbia. Reprenant le geste de Jésus, il avait lavé les pieds de douze prisonniers, hommes et femmes, dans une cérémonie très simple.
« La miséricorde est un mot qui pèse lourd en prison. Nous avons affaire à des gens qui veulent qu'on leur pardonne pour se réintégrer à la société », explique la directrice. Cette flash-mob « nous donne espoir que nous allons surmonter cette terrible période et revoir nos familles », affirme Gisele, une détenue originaire du Brésil. « Quand nous dansons, nous avons le sentiment d'avoir un peu de liberté, et nous ressentons comme un encouragement », ajoute-t-elle.
Quand la flash-dance finit, certaines pleurent ou se jettent dans les bras les unes des autres. « Je voudrais juste vous remercier, pape François, pour tout ce que vous avez fait pour nous, en priant pour nous et nos familles, les orphelins et les immigrés », s'émeut Eunice, une Nigériane.

Lucy ADLER/AFP

Dans la cour de la plus grande prison pour femmes d'Italie, à Rebibbia au nord de Rome, les détenues ont fait hier une flash-mob pour le pape François, soutien moral dans leur univers carcéral.Sur l'air de Pope is pop du compositeur italien Igor Nogaterro, une trentaine de femmes ont lancé en cadence leurs bas vers le ciel et exécuté des pas de zumba.« Ce soir, nous ne sommes pas seuls,...

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