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Économie - Finances publiques

Les traitements de certains fonctionnaires n’ont pas été versés

Le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, a indiqué hier que les traitements des fonctionnaires n'avaient pas tous été versés ce mois, attribuant cet état de fait à l'absence d'autorisation légale pour engager ces dépenses.
« J'ai souligné depuis des mois la nécessité d'une session parlementaire afin d'ouvrir des lignes de crédit pour les salaires. Nous sommes parvenus aujourd'hui à cette situation : il manque des lignes de crédit pour payer les salaires. Le problème n'est pas financier (mais constitutionnel) : faute d'une réunion parlementaire, il faut une décision en Conseil des ministres pour débloquer les fonds. Le ministère des Finances ne paiera pas d'une manière illégale », a déclaré Ali Hassan Khalil, à l'issue d'un entretien avec le président du Parlement Nabih Berry. « À la minute où cette décision est prise en Conseil des ministres, tous les salaires seront assurés pour les mois de novembre et décembre, soit environ 444 milliards de livres », a-t-il ajouté.
Interrogé pour connaître le nombre de fonctionnaires qui n'ont pas été payés hier, le ministre des Finances a indiqué que le « manque de crédits touche tous les ministères. Le manque de fonds le plus important touche les Forces de sécurité intérieure (FSI) avec 85 milliards de livres, la Sûreté générale avec 27 milliards de livres, l'armée avec 234 milliards de livres sur les deux prochains mois », a précisé Ali Hassan Khalil.
La chaîne LBCI a indiqué qu'une certaine confusion régnait parmi les membres des FSI et de l'armée qui n'avaient pas tous reçu hier leur solde du mois d'octobre.
Cette situation semblait pourtant avoir été évitée le 27 août dernier, lorsque, après plusieurs semaines de paralysie liées aux tiraillements politiques, le Conseil des ministres avait débloqué 96,4 milliards de livres pour couvrir le traitement des fonctionnaires jusqu'à la fin de l'année. Pendant tout l'été, M. Khalil avait brandi la menace d'un défaut de paiement des rémunérations des agents publics à partir du mois de septembre si le Parlement ne se réunissait pas pour voter une ligne de crédit supplémentaire, ou si le Conseil des ministres n'autorisait pas une réallocation des fonds disponibles.
En l'absence de vote du budget depuis 2006 et d'activité législative depuis novembre dernier, les différents gouvernements ont pris l'habitude de s'accorder à eux-mêmes des avances sur le Trésor par décrets afin de pouvoir ventiler les crédits entre les postes budgétaires.
En outre, le gouvernement a décidé d'embaucher cette année 14 000 nouveaux agents publics (dont environ 11 000 dans l'armée et les différents services de sécurité). Une décision qui, avec l'augmentation des dépenses liées aux progressions de carrière et la hausse des pensions de retraite et indemnités de fin de service, devrait se traduire, selon le gouvernement, par une augmentation de 5,5 % des dépenses salariales de l'État à 7 100 milliards de livres.

P. S.

Le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, a indiqué hier que les traitements des fonctionnaires n'avaient pas tous été versés ce mois, attribuant cet état de fait à l'absence d'autorisation légale pour engager ces dépenses.« J'ai souligné depuis des mois la nécessité d'une session parlementaire afin d'ouvrir des lignes de crédit pour les salaires. Nous sommes parvenus aujourd'hui...

commentaires (1)

Pourquoi les payer? Ils ne touchent pas assez deja avec tout les pots de vins qu'ils encaissent? Faudrait qu'on arrete de payer les fonctionnaires dans ce pays. On fera un systeme de pourboire generalise, comme dans les restaurants.

George Khoury

10 h 04, le 29 octobre 2015

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Commentaires (1)

  • Pourquoi les payer? Ils ne touchent pas assez deja avec tout les pots de vins qu'ils encaissent? Faudrait qu'on arrete de payer les fonctionnaires dans ce pays. On fera un systeme de pourboire generalise, comme dans les restaurants.

    George Khoury

    10 h 04, le 29 octobre 2015

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