La nouvelle voiture de James Bond dans « Spectre » est une Jaguar C-X75. La marque britannique, propriété de Tata Motors, pourrait partager ses excellents moteurs haut de gamme avec le groupe PSA si un accord avec Tata est signé.
Le groupe PSA Peugeot Citroën étudie l'éventualité de nouer un partenariat industriel avec le constructeur automobile indien Tata Motors. Un tel accord entre les deux groupes, s'il est paraphé, permettrait au constructeur français de revenir en Inde avec une construction locale. Et plus si affinités.
Avec 356 millions d'habitants de moins de 25 ans, c'est-à-dire la population la plus jeune du globe, l'Inde se prépare à une explosion des usages, bien identifiés par Tata. Pour être dans la course, un partenariat avec PSA tomberait à pic. Ce dernier pourrait confier la production de plusieurs modèles à Tata : ainsi PSA étudie la possibilité de lancer la Peugeot 208, la 308 et la 2008 en Inde, sans doute avec des modèles adaptés à la façon de ce qui est fait actuellement en Chine avec Dongfeng ou pourra l'être bientôt en Iran si les négociations actuelles prennent un tour favorable. Le groupe français examinerait également un partage de technologies en matière de moteurs avec son partenaire.
Un porte-parole de PSA a refusé de confirmer l'information. « Nous avons créé en 2014 une organisation par région, la création d'une région Inde-Pacifique montre l'importance du marché indien pour PSA. Mais, à ce jour, il n'y a pas de décision pour un retour rapide en Inde », a-t-il déclaré. C'est, en revanche, un point stratégique capital, car il est facteur de croissance des ventes avec un marché au potentiel énorme, une Chine « bis » qui doit cependant encore construire des routes pour accueillir ses voitures. De plus, il est indispensable, pour opérer en Inde, d'y fabriquer ses voitures localement, ce que, de toute évidence, Tata permettra. Un porte-parole de Tata Motors a néanmoins refusé de commenter l'information.
Tata Motors a annoncé en août une chute de 56 % de son bénéfice net trimestriel en raison des faibles résultats de sa branche britannique de luxe, Jaguar Land Rover (JLR), et de la stagnation de ses ventes sur le marché intérieur. Ce deuxième volet JLR, non inclus à ce stade, permettrait dans un monde meilleur un échange de technologies entre les deux constructeurs anglais et français. Avec, par exemple, le partage de châssis compacts pour JLR et, en retour, la fourniture de moteurs haut de gamme qui manquent tant au groupe français.
(Source : AFP)
commentaires (0)
Commenter