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Économie - Dieselgate

En Allemagne et aux USA, les ennuis judiciaires continuent pour Volkswagen

Alors que le patron de Volkswagen aux États-Unis s'est expliqué hier, des perquisitions ont été menées dans le même temps au siège du groupe en Allemagne.

Michael Horn, à la tête du groupe Volkswagen aux États-Unis, a assuré hier lors d’une audition devant le Congrès américain qu’il avait appris l’existence du logiciel truqueur début septembre. Mandel Ngan/AFP

La police allemande a mené hier des perquisitions au siège de Volkswagen pour tenter d'identifier les responsables du gigantesque scandale des tests antipollution truqués, alors que le président du groupe aux États-Unis a déclaré que les hauts dirigeants ont été informés des logiciels truqueurs début septembre.
« Le but des perquisitions était de saisir des documents et des supports informatiques », susceptibles de permettre d'identifier les employés impliqués dans le trucage de onze millions de véhicules dotés d'un logiciel trompant les contrôles antipollution, a expliqué le parquet de Brunswick (Nord) dans un communiqué. Une porte-parole du parquet a précisé que des appartements privés avaient également été perquisitionnés à Wolfsburg (Nord) et dans d'autres villes non précisées.
Trois procureurs et 50 policiers ont pris part à ces perquisitions, alors que le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel, en visite justement à Wolfsburg hier, a réclamé « une action offensive du groupe », qui « doit faire la lumière ».
Il y a presque trois semaines, Volkswagen a été épinglé aux États-Unis pour avoir installé un logiciel truqueur sur des voitures diesel, permettant de tromper les contrôles antipollution. Peu après, le groupe aux douze marques admettait que onze millions de voitures de par le monde, dont huit millions en Europe, en étaient équipées. Depuis, plusieurs enquêtes judiciaires ont été ouvertes contre Volkswagen, en Allemagne, mais aussi dans nombre d'autres pays, dont la France, où ces voitures truquées ont été vendues.
Le constructeur a lancé aussi sa propre enquête en interne pour déterminer les responsabilités dans cette tromperie. « D'après ce que je sais, seuls quelques salariés étaient impliqués », a déclaré mercredi dans une interview le nouveau patron Matthias Müller, parlant de « quelques développeurs ». « Quatre personnes, dont trois directeurs responsables à différentes époques du développement des moteurs », ont été suspendues.
La presse allemande parle du chef du développement de la filiale Audi, Ulrich Hackenberg, et de son homologue chez Porsche, Wolfgang Hatz. Volkswagen n'a rien confirmé.

« Pas une décision d'entreprise »
Hier, Michael Horn, le patron de Volkswagen USA, s'est expliqué sur ce scandale lors d'une audition devant le Congrès américain, affirmant qu'il était au courant de la non-conformité des émissions début 2014, mais qu'il n'a appris l'existence du logiciel truqueur que « quelques jours » avant le 3 septembre, date à laquelle le groupe a admis l'existence de ce dispositif. « À ce moment-là, je n'avais aucune idée de ce que pouvait être un logiciel truqueur », a-t-il déclaré. « Personne ne m'avait dit que nos véhicules étaient équipés d'un logiciel truqueur, et je n'avais absolument aucune raison de le soupçonner ou de le croire », a-t-il ajouté. « Je voudrais présenter des excuses sincères de Volkswagen pour avoir utilisé un logiciel qui a servi à truquer le régime des tests » des normes antipollution, a aussi déclaré le dirigeant.
Michael Horn a balayé l'idée que la décision ait pu être prise au haut niveau de l'entreprise : « Ce n'était pas une décision d'entreprise de ce que j'ai compris. Le conseil (de surveillance) n'a pas autorisé ceci », jure-t-il. « C'est un petit groupe d'ingénieurs spécialisés dans le développement des logiciels qui a mis ceci en place », assure-t-il.
Selon lui, Volkswagen n'a pas l'intention de racheter les 430 000 véhicules équipés de moteurs diesel épinglés aux États-Unis, mais plutôt de procéder à leur réparation, qui prendra de « un à deux ans au minimum ». Au-delà du logiciel, le groupe automobile pourrait être amené, d'après le dirigeant, à revoir d'autres pièces des véhicules, dont le réservoir d'essence, afin que ceux-ci répondent aux normes antipollution américaines une fois réparés.
Le logiciel truqueur a aussi été activé en Europe, et pas seulement aux États-Unis, a par ailleurs souligné hier le quotidien Süddeutsche Zeitung. Sans cette technologie, « les voitures concernées n'auraient vraisemblablement pas été autorisées à être mises en circulation selon la norme d'émission Euro 5 », poursuit le journal. VW a indiqué continuer à enquêter en interne sur le sujet.
(Source : AFP)

La police allemande a mené hier des perquisitions au siège de Volkswagen pour tenter d'identifier les responsables du gigantesque scandale des tests antipollution truqués, alors que le président du groupe aux États-Unis a déclaré que les hauts dirigeants ont été informés des logiciels truqueurs début septembre.« Le but des perquisitions était de saisir des documents et des supports...

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