Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Crise des réfugiés

Merkel et Hollande appellent à l’unité pour changer une politique d’asile « obsolète »

L'UE passe à l'offensive contre les passeurs en Méditerranée.

Le président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker, aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel, et du président français François Hollande, hier à Strasbourg. Patrick Hertzog / AFP

Angela Merkel et François Hollande ont appelé hier à l'unité pour changer la politique d'asile « obsolète » en Europe, confrontée à sa pire crise migratoire depuis 1945. Mme Merkel et M. Hollande ont profité de leur adresse conjointe devant le Parlement européen à Strasbourg pour appeler l'Europe à empêcher une « guerre totale » en Syrie.
« C'est précisément maintenant qu'il faut plus d'Europe. Il faut le courage et la cohésion dont l'Europe a toujours fait preuve quand c'était nécessaire », a plaidé la chancelière allemande, en rappelant « les bouleversements » que l'Union européenne avait surmontés depuis la chute du mur en 1989.
Le président français a également mis en garde, sous les applaudissements, contre une « fin de l'Europe » et un « retour aux frontières nationales » si l'UE ne faisait pas preuve d'unité.
Mme Merkel s'est défendue de vouloir faire « cavalier seul » alors que sa décision d'accorder l'asile à tous les réfugiés syriens qui arriveraient en Allemagne est vivement critiquée, notamment en Hongrie mais également de plus en plus chez elle.
« Ce n'est qu'ensemble » que les Européens parviendront à surmonter les défis, a-t-elle lancé, en évoquant la lutte « contre les passeurs criminels », le contrôle des frontières extérieures, le rapatriement des migrants économiques dans leur pays d'origine et une « répartition équitable » des réfugiés entre les 28 États membres.
En outre, la chancelière a jeté un pavé dans la mare, en estimant que le processus de Dublin en vertu duquel les réfugiés arrivant dans l'UE doivent demander l'asile dans le premier pays qu'ils foulent « est obsolète ». « Nous ne pouvons pas demander aux pays qui sont aux frontières de l'Europe de payer pour tous les autres » en portant seuls ce fardeau, a abondé son partenaire français.
Au-delà des confins de l'Europe, M. Hollande a regretté que l'Union ait « tardé » à mesurer l'ampleur des « tragédies » au Proche-Orient et en Afrique à l'origine des mouvements de réfugiés.
En Syrie, « si nous laissons les affrontements religieux s'amplifier encore, ce sera une guerre totale, qui pourra concerner aussi nos propres territoires », a-t-il averti à propos des menaces terroristes.

Lutter contre les passeurs
Parallèlement, en Méditerranée, les Européens sont passés hier à une phase supérieure dans leur opération navale contre les passeurs de migrants au large de la Libye. Six bâtiments de guerre européens – italien, français, allemands, britannique et espagnol – et leurs 1300 membres d'équipage peuvent désormais arraisonner de force, inspecter, saisir et détruire les embarcations utilisées par les trafiquants, dans les eaux internationales. Pour lui donner un visage plus humain, l'opération a été rebaptisée « Sophia », du nom d'une fillette née après le sauvetage d'une embarcation en perdition, en août, par un bâtiment de guerre allemand.
(Source : AFP)

Angela Merkel et François Hollande ont appelé hier à l'unité pour changer la politique d'asile « obsolète » en Europe, confrontée à sa pire crise migratoire depuis 1945. Mme Merkel et M. Hollande ont profité de leur adresse conjointe devant le Parlement européen à Strasbourg pour appeler l'Europe à empêcher une « guerre totale » en Syrie.« C'est précisément...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut