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Moyen Orient et Monde - Syrie

Assad : La Russie et ses alliés doivent réussir ou « la région sera détruite »

Cameron invite Moscou à « changer de cap » ; Merkel estime que le président syrien doit participer à la solution politique.

Le président syrien, hier, lors de son interview pour Khabar TV. Photo AFP

Le président syrien Bachar el-Assad a mis en garde hier contre la destruction de la région du Moyen-Orient en cas d'échec de la coalition de la Russie et de ses alliés contre « les groupes terroristes » dans son pays.
Dans un entretien à la télévision iranienne Khabar qui l'interrogeait sur les chances de succès de la coalition entre la Russie, le régime syrien, l'Iran et l'Irak contre le « terrorisme », M. Assad a répondu : « Elle doit réussir, sinon la région entière sera détruite et pas seulement un ou deux pays. » « Le prix à payer sera certainement élevé », a-t-il dit, selon un extrait diffusé par la présidence syrienne sur Twitter. Mais il s'est dit toutefois confiant que « cette coalition va obtenir de véritables résultats. Les chances de succès de cette coalition sont grandes et non minimes », a ajouté le chef de l'État syrien, dont les troupes sont en guerre contre les rebelles depuis quatre ans et demi. Il a appelé les pays occidentaux à se joindre à cette coalition. « Si ces États rejoignent de manière sérieuse et sincère la lutte contre les terroristes, du moins en cessant de les soutenir, nous obtiendrons des résultats beaucoup plus rapidement », a-t-il dit.

« Le boucher Assad »
Parallèlement, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré hier que trouver une solution au conflit qui ravage la Syrie nécessitera « des efforts militaires » aux côtés d'un processus politique avec la participation du président syrien Bachar el-Assad. « Sur la Syrie, j'ai dit la chose suivante : Nous avons besoin d'efforts militaires, mais les efforts militaires n'apporteront pas la solution, nous avons besoin d'un processus politique », a dit la chancelière à la radio publique Deutschlandfunk. Ce processus « n'a pas vraiment encore été lancé », a-t-elle ajouté. Et il ne pourra être couronné de succès que si le président Assad participe directement aux discussions, a insisté Mme Merkel. S'asseoir à une table avec Assad « ne veut pas dire qu'on n'est pas conscient des horreurs qui se passent, de ce qu'Assad a infligé et continue à infliger à son propre peuple avec ses bombes barils », a-t-elle conclu.
De son côté, le Premier ministre britannique David Cameron a appelé la Russie à « changer de cap » en Syrie. « Je leur dirais : Changez de cap, rejoignez-nous pour attaquer l'EI, mais reconnaissez que si nous voulons une région stable, nous avons besoin d'un autre dirigeant qu'Assad », a-t-il déclaré hier sur la BBC. « De manière tragique, la plupart des frappes aériennes russes, autant que nous avons pu constater jusqu'ici, ont été effectuées dans des zones en Syrie qui ne sont pas contrôlées par l'EI, mais par d'autres opposants au régime », a-t-il dit. « Ils appuient le boucher Assad, ce qui est une terrible erreur pour eux et pour le monde. Cela va rendre la région encore plus instable, cela conduira à davantage de radicalisation et une hausse du terrorisme », a-t-il ajouté.

Ankara contre, Le Caire pour
Côté français, le Premier ministre Manuel Valls a estimé hier que la Russie « ne doit pas se tromper de cibles » en Syrie en frappant d'autres organisations que l'EI, rappelant par ailleurs la nécessité d'épargner les civils. « Le président de la République l'a rappelé très clairement à l'occasion de sa rencontre avec Vladimir Poutine vendredi dernier à Paris : Il ne faut pas se tromper de cibles », a déclaré le chef du gouvernement à la presse en marge de son déplacement au Japon, en réponse à une question sur les frappes russes et la stratégie de Moscou en Syrie.
Par ailleurs, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la campagne de frappes que la Russie mène en Syrie est « inacceptable », estimant que Moscou commettait « une grave erreur ». « Les actions de la Russie et sa campagne de bombardements en Syrie sont totalement inacceptables pour la Turquie », a dit M. Erdogan à la presse avant son départ pour la France.
Enfin, Le Caire a salué l'intervention russe qui va permettre d'enrayer la propagation du terrorisme et contribuer à porter un coup fatal à l'EI, selon les déclarations du ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, samedi. « L'arrivée de la Russie, compte tenu de son potentiel et de ses capacités, va, nous le pensons, avoir pour effet de contenir et d'éradiquer le terrorisme en Syrie », a-t-il dit dans un entretien accordé à une chaîne de télévision.

Le président syrien Bachar el-Assad a mis en garde hier contre la destruction de la région du Moyen-Orient en cas d'échec de la coalition de la Russie et de ses alliés contre « les groupes terroristes » dans son pays.Dans un entretien à la télévision iranienne Khabar qui l'interrogeait sur les chances de succès de la coalition entre la Russie, le régime syrien, l'Iran et l'Irak...

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