Le président russe Vladimir Poutine s’impose désormais comme un acteur incontournable dans la crise syrienne. Timothy A. Clary/AFP
Le président russe Vladimir Poutine s'impose désormais comme un acteur incontournable dans la crise syrienne, un dossier sur lequel il est opposé à son homologue américain Barack Obama. Que cherche-t-il vraiment et qu'a-t-il accompli jusqu'à présent ?
- Que veut Vladimir Poutine ? Dans son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies lundi, l'homme fort du Kremlin a appelé à une « large coalition antiterroriste » pour prendre la suite de la coalition menée actuellement par les États-Unis et combattre le groupe État islamique.
Vladimir Poutine propose ainsi aux Occidentaux et à leurs partenaires régionaux sunnites de travailler avec l'allié de Moscou, le président syrien Bachar el-Assad, pour lutter contre les jihadistes et ensuite trouver une solution politique en Syrie. Mais Washington et Paris ont exclu le statu quo sur son sort.
En l'état, la proposition russe reste vague et les observateurs sont sceptiques sur le fait que Moscou réussisse à administrer un remède miracle qui solutionnerait un conflit qui a déjà fait plus de 250 000 morts en quatre ans et demi.
- Qu'a réellement accompli M. Poutine ? Jusqu'à présent, pas grand-chose. Aucun des pays qu'il a invités à se joindre à sa coalition qui serait menée par la Russie et l'Iran (Arabie saoudite, Turquie, États-Unis, France, Royaume-Uni...) n'a pour le moment émis le souhait de se joindre à eux. Certains ont toutefois commencé à assouplir leur position concernant le départ immédiat de Bachar el-Assad.
Le président russe, ostracisé depuis le début de la crise en Ukraine il y a 18 mois, s'est remis au centre de l'échiquier pour la Syrie en gonflant ostensiblement la présence militaire russe dans le pays ces dernières semaines. Moscou a ainsi établi un centre de partage de renseignements à Bagdad avec les militaires iraniens, irakiens et syriens, dans le but de présenter la situation actuelle comme un fait accompli.
Barack Obama a accepté de discuter avec Vladimir Poutine lundi pour entendre ses arguments sur la Syrie et a admis être prêt à travailler avec les deux principaux soutiens du président Assad, la Russie et l'Iran, pour trouver une solution à ce conflit. Les militaires américains ont aussi repris le contact avec leurs homologues russes pour éviter tout accident entre les deux armées en Syrie.
Enfin, Moscou a annoncé qu'un « groupe de contact » diplomatique sur la Syrie se réunira en octobre à Genève entre les « principaux acteurs », incluant les États-Unis, la Russie, l'Arabie saoudite, l'Iran, la Turquie et l'Égypte.
- Et maintenant ? Vladimir Poutine a dit que la Russie allait sonder les autres grandes puissances dans les jours à venir à l'occasion de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies à New York. Il devrait alors avoir une idée plus précise des chances de succès d'une résolution que la Russie tenterait de faire adopter à l'Onu, qui officialiserait sa coalition anti-EI.
À l'heure actuelle, il semble impossible que Moscou puisse faire adopter par le Conseil de sécurité un texte qui induirait n'importe quelle sorte de soutien ou de coopération avec Bachar el-Assad.
L'homme fort du Kremlin n'envisage pas d'opération au sol incluant des troupes russes aux côtés de l'armée syrienne, mais il n'a pas exclu la possibilité de frappes aériennes soit avec le soutien de l'Onu, soit à la demande du régime de Damas.
La Russie estime que 2 000 de ses citoyens combattent dans les rangs du groupe EI et elle pourrait vouloir s'attaquer à ce problème en même temps qu'elle aide son allié à remonter la pente après une série de défaites militaires.
« OLJ »/AFP/Max DELANY
- Que veut Vladimir Poutine ? Dans son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies lundi, l'homme fort du Kremlin a appelé...
Que cherche-t-il ? Ben, sauvez la face. Et, qu'a-t-il accompli ? Rien, mise à part une ou deux frappes minables à deux roubles ou piastres !
07 h 28, le 01 octobre 2015