Coups de pied et coups de poing pleuvaient lors de cette démonstration.
Le rideau est tombé, hier, sur le festival des arts martiaux qui s'est déroulé sur le front de mer du centre-ville de Beyrouth. Pas moins de 5 000 spectateurs ont suivi cette exceptionnelle manifestation sportive qui s'est étalée durant le week-end sur deux jours. Le moins qu'on puisse dire est que ce festival a été un réel succès dans la mesure où plus de 70 professionnels des arts martiaux des quatre coins du monde – dont la France, l'Espagne, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l'Inde et le Maroc – ont répondu présent à l'invitation des organisateurs. Notons que les sociétés Solidere, Sayfco et Track Development, en collaboration avec Sport Évasion ont été aux avant-postes de l'organisation. Mais le festival des arts martiaux, c'est aussi le rêve (devenu réalité) de l'homme d'affaires Toufic Kaaouar qui a tout fait pour la réussite de cette activité. Comme il se doit, cet événement était placé sous le patronage du ministre du Tourisme, Michel Pharaon.
Le festival des arts martiaux de Beyrouth – on s'y attendait un peu – a finalement tenu toutes ses promesses. Haut en couleur, unique en son genre, tant par la beauté des exhibitions qui étaient prévues au programme que par la qualité des participants, pour la plupart déjà sacrés champions du monde dans les disciplines du karaté, du kung-fu, du taekwondo, du nunchaku, du judo, du wushu et du jiu-jitsu, sans oublier également le célèbre club des Shaolin Monks qui a brillé par ses performances.
Les champions libanais de tous âges ont été naturellement eux aussi au diapason de ce festival, ainsi que l'armée libanaise qui a été également de la fête. La troupe était représentée par un commando d'experts en arts martiaux.
Un des temps forts de ce festival était l'histoire, racontée en figures par les participants, d'un enfant qui, après avoir subi toutes sortes de vexations, surmonte sa timidité et ses complexes grâce aux arts martiaux dont il devient un expert. Des disciplines qui sont finalement autant un sport pour le corps que pour l'âme.
Ce festival, qui s'est tenu pour la première fois au Liban, a représenté une véritable gageure pour les organisateurs. Forts de leur succès, ces derniers espèrent en faire un rendez-vous annuel et consacrer Beyrouth comme une étape incontournable dans le monde des arts martiaux.