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À La Une - "Dieselgate"

Matthias Müller, nouveau patron de Volkswagen : Nous allons surmonter cette crise

Une kyrielle de pays ont annoncé tests et enquêtes.

Le colosse automobile Volkswagen s'est choisi vendredi un nouveau patron, le chef de Porsche Matthias Müller. AFP PHOTO / JOHN MACDOUGALL

Le colosse automobile Volkswagen s'est choisi vendredi un nouveau patron, le chef de Porsche Matthias Müller, qui a promis de faire toute la lumière sur l'affaire des moteurs truqués et que le groupe, profondément ébranlé, allait s'en remettre. 

Comme pressenti, les vingt membres du conseil de surveillance réunis à Wolfsburg (nord), au siège de Volkswagen, ont désigné M. Müller, 62 ans et à la tête de Porsche depuis 2010, pour succéder à Martin Winterkorn.
Au sortir d'une réunion de plusieurs heures, le chef de l'organe de contrôle Berthold Huber a évoqué à propos de l'affaire "un désastre moral et politique" pour l'entreprise, numéro un mondial de l'automobile fort de 590.000 salariés. Mais "nous pouvons et nous allons surmonter cette crise, a promis Matthias Müller. Ensemble nous allons faire de Volkswagen une entreprise encore plus forte".

M. Winterkorn, aux commandes depuis 2007, avait démissionné mercredi, assumant la pleine responsabilité du scandale qui a éclaté il y a une semaine aux Etats-Unis, et qui a depuis fait boule de neige au point d'ébranler tout le secteur automobile. M. Winterkorn est parti en affirmant n'avoir rien su du logiciel implanté sur les moteurs diesel de quelque 11 millions de voitures dans le monde, et destiné à fausser les résultats des tests antipollution.

Sur ce nombre, 2,8 millions sont en circulation en Allemagne, a annoncé vendredi le ministre allemand des Transports. Selon lui, les moteurs incriminés sont des moteurs diesel de 1,6 litre et de deux litres, vraisemblablement aussi de 1,2 litre. Des utilitaires légers sont également touchés.

"Un petit groupe"
Bernd Osterloh, président du comité d'entreprise et membre du conseil de surveillance, a imputé la responsabilité de la tricherie à "un petit groupe de personnes" qui ont causé "un énorme préjudice" à Volkswagen. M. Huber a indiqué que "plusieurs personnes", sans en préciser ni l'identité ni le nombre, avaient été mises à pied, au moins pour le temps que durera une enquête en cours à la suite d'une plainte en justice de la société.
Ils n'ont pas non plus souhaité répondre aux questions de la presse.

Une kyrielle de pays ont annoncé tests et enquêtes. Les Etats-Unis ont aussi annoncé vendredi un renforcement des contrôles de toutes les voitures diesel, toutes marques confondues. La France aussi procèdera à partir de la semaine prochaine à des tests aléatoires sur les véhicules diesel.
L'Allemagne toute entière s'inquiète de sa réputation internationale. "La confiance (dans les produits allemands), gagnée pendant des décennies, peut être anéantie en quelques jours", a commenté dans une tribune de presse l'économiste Marcel Fratzscher, président de l'institut DIW.

Mis en cause par une ONG, Daimler, fabricant des Mercedes-Benz, a catégoriquement rejeté vendredi toute accusation de manipulation de tests antipollution, tout comme le concurrent bavarois BMW la veille.
Volkswagen, dont l'action a perdu 34% cette semaine, faisant s'évaporer plus de 20 milliards d'euros de capitalisation boursière, espère prendre "un nouveau départ". Le titre a chuté de 4,32% vendredi pour terminer à 107,30 euros.


Défis
Le nouveau patron devra gérer les conséquences commerciales et judiciaires de l'affaire, difficilement appréciables pour le moment. Volkswagen a déjà provisionné 6,5 milliards d'euros dans ses comptes, mais encourt rien qu'aux Etats-Unis une amende maximale de 18 milliards de dollars (16 milliards d'euros).

Sur le papier, l'année 2015 se présentait sous les meilleures auspices pour Volkswagen, mastodonte aux douze marques, qui a récemment détrôné le Japonais Toyota de la place de numéro un mondial des ventes.

Outre la gestion de la crise, Matthias Müller devra remettre à plat la stratégie d'un groupe énorme - 10 millions de voitures vendues en 2014, 202 milliards d'euros de chiffre d'affaires - géré jusqu'alors de manière très centralisée.

Parmi les autres défis figure le marché chinois, fer de lance de la croissance, mais où les ventes de Volkswagen ont reculé de 5,8% depuis le début de l'année. L'absence de voiture à bas prix au sein du groupe et les retards sur l'électrique sont d'autres points noirs.

 

 

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commentaires (4)

"un petit groupe de personnes" comporte-t-il des libanais?

Bahijeh Akoury

12 h 13, le 26 septembre 2015

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Commentaires (4)

  • "un petit groupe de personnes" comporte-t-il des libanais?

    Bahijeh Akoury

    12 h 13, le 26 septembre 2015

  • RA7 I CHIIL IL ZIIR MNIL BIIR !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 49, le 26 septembre 2015

  • Serait-ce encore un comPlot, yîîîh ? ...., Judéo akîîîd et sahyoûnoû-sionisto-"maçonnique" ; yâ hassirtîhhh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 34, le 25 septembre 2015

  • Tout ce qu'il faur savoir c'est pourquoi VW , et maintenant ???? Les dossiers que retiennent les gros administrateurs des finances sont plein les tirroirs , ils decident de qui, quand et ou ..... That's it .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 41, le 25 septembre 2015

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