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L'ancien chef de la CIA appelle les Etats-Unis à s'impliquer davantage en Syrie

L'ancien directeur de la CIA et général à la retraite David Petraeus a estimé mardi que les Etats-Unis devaient s'impliquer davantage en Syrie, notamment en instaurant des zones d'exclusion aériennes pour empêcher le régime de Damas de larguer des barils d'explosifs.

La coalition, menée par les Etats-Unis, qui combat le groupe jihadiste Etat islamique a effectué des progrès "inadéquats" en Irak et en Syrie, ce dernier pays étant victime d'un "Tchernobyl géopolitique", a asséné l'ancien haut-gradé devant une commission militaire du Sénat américain. "Les répercussions liées à la débâcle en Syrie menacent de nous poursuivre pendant des décennies. Plus (la situation) pourra perdurer, plus grands seront les dommages", a-t-il ajouté.

Le cas du président syrien Bachar el-Assad, que les américains ne souhaitent pas voir rester au pouvoir à long terme, mais dont ils redoutent la chute avant de trouver une alternative crédible, se trouvait également au cœur de l'intervention de M. Petraeus. "Le problème en Syrie ne peut pas être résolu rapidement. Mais il y a des mesures que seuls les Etats-Unis peuvent prendre et qui peuvent faire la différence. Nous pourrions, par exemple, dire à Bachar el-Assad que l'usage des barils d'explosifs doit prendre fin. Et que s'il continue, nous allons empêcher l'aviation militaire syrienne de voler. Nous en avons la capacité", a-t-il poursuivi.

Le général Petraeus s'est aussi prononcé en faveur d'enclaves sécurisées en Syrie pour protéger les civils.
Il a débuté son intervention devant le Sénat par des excuses concernant le scandale qui avait mené à sa démission de la tête de la CIA en 2012.

David Petraeus, qui en était devenu directeur en 2011, avait plaidé coupable après que la presse eut révélé qu'il avait communiqué des documents confidentiels à sa maîtresse et biographe. "Il y a quatre ans, j'ai commis une terrible erreur qui m'a discrédité et causé du tort à mes proches", a-t-il reconnu, tout en se disant "désolé". Avant le scandale, M. Petraeus avait suscité l'admiration dans son pays pour avoir supervisé en 2007 le déploiement de 30.000 soldats américains en Irak et le redressement de la situation militaire sur place. Il avait notamment convaincu des chefs sunnites irakiens de travailler avec l'armée américaine, et de ne plus se battre avec el-Qaëda.

L'ancien directeur de la CIA et général à la retraite David Petraeus a estimé mardi que les Etats-Unis devaient s'impliquer davantage en Syrie, notamment en instaurant des zones d'exclusion aériennes pour empêcher le régime de Damas de larguer des barils d'explosifs.
La coalition, menée par les Etats-Unis, qui combat le groupe jihadiste Etat islamique a effectué des progrès...