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À La Une - Liban

Le dialogue n'avance pas, le mouvement civil s'adoucit

Trois nouvelles séances de dialogue fixées au 6, 7 et 8 octobre prochain.

Le rassemblement du mouvement civil, le 22 septembre 2015, s'est déroulé dans une ambiance bon enfant, sans heurts avec les forces de l'ordre. Photo Nasser Trabulsi

La troisième séance de dialogue initié par le président de la Chambre, Nabih Berry, s'est achevée mardi au Parlement sans qu'aucune décision n'ait été prise alors qu'à quelques mètres du Parlement, des activistes du mouvement civil se sont rassemblés de manière pacifique près de l'immeuble An-Nahar, au centre-ville de Beyrouth.

La séance de dialogue, qui s'est tenue place de l'Etoile et à laquelle a participé le chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme, le général Michel Aoun, était consacrée aux dossiers de la présidentielle et des nominations sécuritaires sur lesquels les divergences restent profondes.

La vingt-huitième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République n'a pu se tenir le 2 septembre dernier, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Une vingt-neuvième séance a été fixée au 30 septembre. La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman.

Sur la question des nominations sécuritaires, le général Michel Aoun, le chef de la Rencontre démocratique, le leader du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, et le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, se sont réunis à l'issue de la séance de dialogue dans le bureau de Nabih Berry pour étudier le plan de sortie proposé par M. Joumblatt.
Alors que les milieux du Futur se montrent fort sceptiques quant à l'aboutissement de la formule visant à élargir le nombre de généraux de brigade (une formule à laquelle s'opposerait le commandement militaire), le CPL maintient, de son côté, l'option de recourir éventuellement à la rue.

Ces dossiers seront examinés lors de trois séances de dialogue fixées les 6, 7 et 8 octobre prochains. Deux premières séances avaient eu lieu le 9 et le 16 septembre dernier.

 

Atmosphère positive

Malgré les divergences, les participants étaient tous d'accord pour dire que l'atmosphère de la rencontre était "plus que positive", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Selon des informations rapportées par la chaîne LBC, Michel Aoun n'a pas réitéré sa proposition d'une élection présidentielle au suffrage universel au cours de la séance de mardi. Il a cependant évoqué une nouvelle loi électorale basée sur la proportionnelle et la création de 15 circonscriptions.

A l'issue de la réunion, le président des Kataëb, Samy Gemayel, a indiqué être "en désaccord avec la façon dont se déroule le dialogue", estimant qu'"il ne sert pas les intérêts des gens", ajoutant avoir "essayé de convaincre tout le monde que le gouvernement devait tenir une séance ouverte".

Le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a, lui, regretté que l'ensemble des parties soient restées figées sur leurs positions, estimant que cela va à l'encontre du but du dialogue. 

Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a de son côté estimé que "tout le monde veut des avancées mais les divergences sur la question présidentielle sont profondes", réclamant que le gouvernement se réunisse à nouveau.

 

(Lire aussi : Containment et statu quo sur la présidentielle)

 

Manifestation pacifique du mouvement civil
Parallèlement à la séance de dialogue, le mouvement civil s'est réuni près de l'immeuble An-Nahar de manière pacifique. La veille au soir, un mur de béton, surmonté de rangées de barbelés et de barrières métalliques, avait été installé pour empêcher les manifestants d'accéder à la place de l'Etoile.

Contrairement aux deux dernières manifestations organisées parallèlement aux précédentes séances de dialogue, le rassemblement du jour s'est déroulé dans une ambiance bon enfant, sans heurts avec les forces anti-émeutes déployés le long du mur.
Pour exprimer leur colère, les manifestants, qui avaient promis la veille des "surprises" aujourd'hui, ont lancé des ballons en plastique au-dessus du mur policier, en direction des souks de Beyrouth. D'autres ont tagué des messages politiques sur les murs de béton et installé des banderoles aux noms des campagnes "Vous puez!" et "Nous réclamons des comptes". 

Les manifestants du centre-ville de Beyrouth ont été rejoints dans la journée par les membres d'un collectif baptisé "Le cri de la Nation" qui avait organisé, plus tôt dans la journée, un rassemblement devant la Palais de justice, pour protester contre "la corruption qui touche l'ensemble de l'appareil d'État", et demander aux autorités judiciaires d'agir pour mettre un terme à ce système.



Diaporama
Au centre-ville de Beyrouth, des slogans qui ne manquent pas de créativité

La troisième séance de dialogue initié par le président de la Chambre, Nabih Berry, s'est achevée mardi au Parlement sans qu'aucune décision n'ait été prise alors qu'à quelques mètres du Parlement, des activistes du mouvement civil se sont rassemblés de manière pacifique près de l'immeuble An-Nahar, au centre-ville de Beyrouth.
La séance de dialogue, qui s'est tenue place de...

commentaires (3)

LES MUETS-SOURDS ONT PARLÉ AUJOURD'HUI ET ET LES SOURDS-MUETS LEUR ONT RÉPONDU... DIALOGUE POSITIF ONT-ILS DIT ! UNE PREMIÈRE !!!

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 39, le 22 septembre 2015

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Commentaires (3)

  • LES MUETS-SOURDS ONT PARLÉ AUJOURD'HUI ET ET LES SOURDS-MUETS LEUR ONT RÉPONDU... DIALOGUE POSITIF ONT-ILS DIT ! UNE PREMIÈRE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 39, le 22 septembre 2015

  • Äâoûn, Janboûlâd, Tonnerre rââd pour RIEN se sont réunis à l'issue de la séance de dialogue sous un béret Perscé pour étudier le plan de sortie proposé par ce même Janboûlâd ! Sans donc les sunnites "futuristes" et les autres et/ou "indépendants chréti(e)ns" ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 38, le 22 septembre 2015

  • Le bravache de Batroun devenu chef d'un parti politique n'a plus droit de se comporter en rat d'égout comme auparavant. Il a dit dimanche 20 septembre, selon An-Nahar : "Celui qui veut parler avec les chrétiens d'Orient, doit passer par nous... (sic). Se prend-t-il pour Salah ed-Dine ou Richard coeur de Lion, ou les deux ? Le problème des chrétiens d'Orient dépasse de loin les gesticulations des Don Quichotte. C'est un problème de chefs d'Etats et de Patriarches.

    Un Libanais

    16 h 56, le 22 septembre 2015

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