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Économie - Diplomatie économique

Une grosse délégation française à la « reconquête » commerciale de l’Iran

Une délégation de quelques 150 entreprises françaises, dont des poids lourds du CAC 40 et des hauts fonctionnaires de l'État, ont été conduits par le Medef en Iran, pour une visite qui durera jusqu'à mercredi 23 septembre. C'est ainsi « la plus grosse délégation européenne » entrée en Iran ces dernières années, pour un voyage « de prospection », alors que ce marché de 80 millions d'habitants suscite toutes les convoitises dans la perspective d'une levée des sanctions économiques imposées depuis 2006.
Ils seront accompagnés du ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, ainsi que du secrétaire d'État au Commerce extérieur, Matthias Fekl, un appui apprécié par le Medef, dans un pays où les questions économiques et politiques sont « souvent très liées ».
« Nous y allons dans un esprit de reconquête, dans le sens noble du terme, mais conscients que nous avons du travail à faire », a déclaré Yves-Thibault de Silguy, vice-président de Medef International et vice-président du groupe de construction et de concessions Vinci.
Partenaire traditionnel de l'Iran, la France a vu ses échanges avec ce pays s'effondrer ces dernières années sous l'effet des sanctions : de 4 milliards d'euros en 2004, ils sont tombés à 500 millions d'euros en 2013, et sa part de marché est passée de 7 % à 1 %.
Si les contacts sont sans doute « un peu plus opérationnels » que lors du précédent voyage, organisé en février 2014, « les entreprises sont conscientes qu'elles ne se rendent pas en Iran pour signer des contrats dans l'immédiat », a reconnu un représentant du Medef. Pour lui, les premières signatures devraient intervenir « plutôt à la fin du premier semestre 2016 ».

Ne pas confondre vitesse et précipitation
Autrichiens, Italiens, Britanniques et Allemands ont déjà devancé les Français dans leur voyage à Téhéran, mais « il ne faut pas confondre vitesse et précipitation », note Matthias Fekl, dans un entretien accordé au quotidien économique iranien Financial Tribune Daily. La France a « d'abord voulu préparer le terrain au niveau diplomatique », rappelle son entourage, avec la visite du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, fin juillet.
Dans le secteur de l'énergie, cette délégation comprendra des représentants de Total et d'Engie (ex-GDF Suez). Un secteur stratégique car l'Iran, qui produit encore 2,81 millions de barils de pétrole par jour, compte les deuxièmes réserves mondiales de gaz et les troisièmes pour le pétrole.
Mais, avec son importante classe moyenne et des besoins d'équipements élevés, le marché iranien représente un intérêt majeur pour de nombreux autres secteurs de l'économie – agroalimentaire, médical, industrie, infrastructures, aéronautique, biens de consommation et l'automobile. « Dans tous ces domaines, il y a une vraie demande en Iran et ce sont des secteurs où l'excellence française est reconnue », souligne M. Fekl.
Certains groupes ont déjà pris un peu d'avance : Accor a annoncé lundi être le premier groupe hôtelier international à implanter ses marques en Iran et le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën a évoqué dès fin juillet un accord de distribution pour la marque DS et des discussions en cours pour d'autres partenariats.
(Source : AFP)

Une délégation de quelques 150 entreprises françaises, dont des poids lourds du CAC 40 et des hauts fonctionnaires de l'État, ont été conduits par le Medef en Iran, pour une visite qui durera jusqu'à mercredi 23 septembre. C'est ainsi « la plus grosse délégation européenne » entrée en Iran ces dernières années, pour un voyage « de prospection », alors que ce marché de 80...
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