Bou Faour à Rabieh pour relancer l’action gouvernementale

Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, s'est rendu hier soir à Rabieh, en tant qu'émissaire du chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, pour tenter de trouver une issue au blocage gouvernemental.
M. Bou Faour a proposé « une initiative qui part de deux considérations : l'attachement à la relation bilatérale qui nous lie au Courant patriotique libre et au général Michel Aoun, qui est une décision claire à laquelle nous sommes attachés, sans retour en arrière ; et la seconde est la recherche d'issues à la crise politique actuelle ».
« Nous sommes convaincus qu'il est nécessaire de parvenir à des issues mettant un terme à cette rupture et cette paralysie au niveau des institutions. Plusieurs idées et initiatives sont proposées et se recoupent. Les efforts déployés recoupent les idées du président Berry, surtout l'appel qu'il souhaite lancer en faveur du dialogue », a indiqué le ministre de la Santé.
« Cela rejoint également l'intention des présidents Tammam Salam et Saad Hariri, et des directoires du Hezbollah et du parti Kataëb, ainsi que toutes les forces qui forment le cabinet, afin de parvenir à une entente politique, ce qui n'est pas hors de portée. Cela pourra par la suite permettre la réactivation du Conseil des ministres et le retour de la législation à la Chambre, ainsi que la relance du dialogue national et politique autour de l'élection d'un président de la République. L'action actuelle est menée en vue de la redynamisation du Conseil des ministres, afin que le débat soit ouvert sur d'autres questions », a conclu M. Bou Faour.
Dans une déclaration au quotidien as-Safir parue hier, M. Joumblatt avait estimé qu'il ne fallait pas exclure Michel Aoun. « Il ne faut pas exclure le général Aoun, je comprends sa position en ce qui concerne la signature des décrets, avait-il indiqué. Il est préférable d'adopter certains décrets en concertation avec Aoun. Il ne faudrait pas utiliser l'affaire des décrets pour l'exclure », avait-il ajouté. « Nous n'avons pas besoin davantage de tension politique et nous ne devons pas nous boycotter mutuellement, mais devons affirmer le principe du dialogue », avait également assuré M. Joumblatt.