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Culture - Initiative

« J’invite le spectateur à dézoomer au maximum pour sortir de sa bulle »

« Le Liban que j’aime », une aquarelle haute en couleurs.

Sami Hamaoui partage en ligne une de ses aquarelles intitulée Le Liban que j'aime. L'artiste offrira, individuellement, les morceaux choisis par les internautes à condition que ces derniers fassent une sélection personnelle, en « zoomant » ou « croppant » leur angle favori. Mosaïque bigarrée ? Plutôt une manière, pour Hamaoui, de montrer que le Liban unique est une chimère mais que sa multidude fait sa richesse. « Nous avons tous des points de vue différents et toutes les combinaisons sont possibles. » Il répond aux questions de L'Orient-Le Jour.

Qui est exactement Sami Hamaoui ?
Un as de pique qui a du cœur et ne sait pas toujours se tenir à carreau. Hypersensible, il est enraciné dans un Moyen-Orient multimillénaire. Musicien avec 25 ans d'expérience, artiste peintre et photographe depuis 15 ans, mais aussi metteur en scène de théâtre et de couleurs. J'ai ainsi envie de former, et d'apporter ma griffe et mon expérience, de montrer le potentiel de l'autre et lui donner confiance en soi.

Expliquez-nous cette aquarelle que vous avez réalisée.
Cette aquarelle est comme un pain que l'on est invité à partager. J'invite le spectateur à dézoomer au maximum pour sortir de sa bulle. Un exercice tout simple en plusieurs étapes qui consiste à ouvrir l'image en jpeg, en sélectionner un morceau (fonction crop), qui représente selon vous la sensation, l'image ou le point de vue que vous avez du Liban, et me renvoyer cette partie d'image uniquement. Je constituerai ainsi une collection de 10, 100, qui sait, 1 000 images toutes issues d'une seule et même. Toutes seront différentes car nous n'avons pas tous le même point de vue.

Êtes-vous plutôt Liban beau ou Liban laid ?
Liban, m'a-t-on dit, signifie « loub nan », soit cœur de Dieu. Dieu étant amour, il est plein de beauté. Le Liban est beau, mais aussi laid. L'un n'empêche pas l'autre. Comme le « je » n'empêche pas le « tu ».
Vous proposez de donner des sessions où vous mêlez toutes les disciplines. Vous pensez que les Libanais ont soit une culture très spécialisée dans un certain domaine, soit une culture très formatée ?
Le problème avec la culture est que plus on apprend, plus on a envie de découvrir. L'important n'est pas d'être encyclopédique, mais simplement ouvert. Ainsi, j'ai envie de partager 25 ans de parcours artistique avec les autres. Par le biais de sessions universitaires ou autres.

Pensez-vous que l'utilisation de l'ordinateur a facilité un tas de choses ?
Évidemment, et je revendique aujourd'hui l'utilisation de ces techniques dans le processus de ma création d'art.
Lors de mon exposition Vagues sauvages en 2013, à Saïfi, un des visiteurs m'a dit : « L'essentiel est de créer l'image, peu importent les techniques. » Aujourd'hui, je revendique toutes sortes de représentations de l'art. Le site ne permettant pas de télécharger les images en haute définition, voici la démarche conseillée : que la personne intéressée m'envoie son e-mail à l'adresse suivante : samihamaoui@gmail.com. Je lui renvoie l'image en haute définition (2.5 Mo), également par mail, et elle choisit le morceau qui lui plaît et me le renvoie par mail.

Sami Hamaoui partage en ligne une de ses aquarelles intitulée Le Liban que j'aime. L'artiste offrira, individuellement, les morceaux choisis par les internautes à condition que ces derniers fassent une sélection personnelle, en « zoomant » ou « croppant » leur angle favori. Mosaïque bigarrée ? Plutôt une manière, pour Hamaoui, de montrer que le Liban unique est une chimère mais...
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