Le président des Etats-Unis, Barack Obama, poursuit ses efforts pour convaincre les parlementaires américains de soutenir l'accord conclu en juillet entre le groupe P5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) et l'Iran sur le programme nucléaire iranien. L'accord prévoit de limiter au nucléaire civil le programme iranien en échange d'une levée progressive et réversible des sanctions internationales imposées à son économie depuis 2006.
M. Obama a ainsi promis de maintenir une pression économique sur l'Iran en raison de son soutien indéfectible au Hezbollah, rapporte vendredi le quotidien local anglophone The Daily Star, citant l'agence Associated Press (AP). Dans une lettre envoyée le 19 août aux membres démocrates du Congrès américain, le président a indiqué qu'il maintiendrait ses sanctions contre les activités non-nucléaires de l'Iran, comme son soutien au Hezbollah ou son rôle déstabilisateur au Yémen, rapporte le quotidien.
Le président Obama avait déclaré dans une interview accordée à la chaîne anglaise BBC, en juillet, que Téhéran continuerait à financer le Hezbollah malgré les sanctions, rappelle The Daily Star.
En août dernier, lors d'une réunion à la Maison Blanche avec plusieurs responsables juifs américains, le président Obama avait indiqué qu'en réponse à une éventuelle action militaire des Etats-Unis, Téhéran répondrait par des "attaques terroristes" contre Israël et les Etats-Unis, et des tirs de roquettes du Hezbollah sur Tel Aviv, en Israël.
(Lire aussi : L'Iran dans les bagages d'Obama en vacances)
Dans cette lettre envoyée aux élus démocrates du Congrès, dont le représentant démocrate de New York Jerrold Nadler, M. Obama écrit que "les Etats-Unis conservent toutes les options disponibles - y compris l'option militaire - pendant la durée de l'accord et au-delà si l'Iran se lançait dans une course à l'arme nucléaire", rapporte de son côté l'agence Reuters.
Le président américain explique que l'accord avec Téhéran est une bonne chose, que les Etats-Unis ont renforcé leur coopération dans le domaine de la sécurité avec Israël et que Washington conserve une capacité de rétorsion face aux éventuelles activités de déstabilisation de l'Iran au Proche-Orient.
L'accord nucléaire iranien divise profondément la classe politique et la société américaines à l'approche d'un vote au Congrès en septembre. La Maison Blanche essaie de mobiliser les élus démocrates au Congrès pour l'appui à un véto présidentiel si les républicains et certains démocrates se prononcent contre le texte, comme cela est prévisible. Or deux sénateurs démocrates, Chuck Schumer et Robert Menendez, ont déjà annoncé qu'ils s'opposeront à ce texte.
"Le président et les membres de son équipe mènent des consultations régulières avec les membres du Congrès, y compris le représentant Nadler, afin de s'assurer qu'ils disposent des informations nécessaires pour évaluer cet accord à sa juste valeur", a expliqué un responsable de la présidence américaine. "La lettre réaffirme l'engagement déterminé de l'administration auprès de nos alliés de la région, principalement Israël", a-t-il ajouté.
Lire aussi
Après l'accord sur le nucléaire, l'Iran en – relative – position de force en Syrie
L'accord avec l'Iran aurait dû être signé il y a 10 ans, le commentaire de Gareth Evans
Après l'accord, le commentaire de Volker Perthes
commentaires (4)
Qui a peur du grand méchant loup ? C'est pas nous. La chance disrarecel c'est d'avoir eu Obama et ses 6 conseillers juifs à Washington.
FRIK-A-FRAK
19 h 56, le 21 août 2015