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Culture - Festival

Chanter, danser et boire avec Farouk, mais chez Bachir...

De Hamra à Beiteddine et de « Hishik Bischik » à « Bar Farouk », les cabarets de Hisham Jaber font revivre les atmosphères du passé. Vous avez dit nostalgie...

Les années glorieuses de Beyrouth.

Le Festival de Beiteddine présente durant trois soirées consécutives (20, 21 et 22 août) un spectacle théâtral chantant et dansant. Sous la houlette de Hisham Jaber (directeur artistique) et de Ziad el-Ahmaddieh (arrangeur musical), Bar Farouk reçoit les nostalgiques (et autres) du Beyrouth d'avant (toutes les guerres) et salue avec plus d'une quinzaine d'artistes sur scène tous les musiciens, chanteurs, danseurs et comédiens « oubliés », mais qui gardent une empreinte indélébile sur la vie culturelle de la capitale. Cinq questions à Hisham Jaber.

« Bar Farouk » ? Un bar fictif ou réel ?
Il était une fois, en 1945, un théâtre situé à la place al-Bourj qui portait le nom de théâtre Farouk, évoquant le roi d'Égypte de l'époque, qui appréciait particulièrement la vie mondaine et culturelle. En 1970, le théâtre a brûlé, laissant peu après se reconstruire un cabaret de prostitution. J'ai voulu que Bar Farouk soit un mélange de scène culturelle et de divertissement. Un lieu où il fait bon écouter des chansons légères, de regarder des danses et de boire un verre. Tout cela est reconstitué dans le cadre de la place intérieure de Beiteddine, grâce à la scénographie et au visuel de Nadim Saouma, avec tables à l'appui et projections de fond en tridimensionnel.

Comment avez eu l'inspiration du nom ?
Comme un éclair. Ça sonnait bien et c'était joli. C'était d'ailleurs la première idée qui m'est venue à l'esprit, alors je l'ai gardée.

Ya-t-il un narratif ?
Tout comme Hishik Bishik, qui tient encore, après deux ans, le haut de l'affiche, Bar Farouk raconte la vie intérieure de ce cabaret mais, en filigrane, le quotidien de la ville. Comme les événements se déroulent des années 30 jusqu'aux années 70, tout est narré par des clins d'œil, sans que l'on s'appesantisse sur les problèmes sociaux ou politiques de Beyrouth. On vient à Bar Farouk pour s'amuser et oublier le reste. Les spectateurs auront ainsi l'occasion de retrouver Chouchou, de boire à la santé de Ferial Karim, mais aussi d'écouter les chansons de Omar el-Zeeny.

Un condensé de nostalgie ?
Certes, la nostalgie a sa place, car c'était l'âge d'or de Beyrouth, capitale aussi glorieuse que Le Caire et Alexandrie. Et qui ne se souvient pas de cette époque sans avoir l'œil humide ? Mais la part belle sera donnée à la gaieté et à la joie. Ce sera surtout l'occasion de rendre hommage à ces grands artistes qui ont traversé notre vie.

Était-ce difficile de garder l'intimité du cabaret ?
Difficile ? Non, mais cela a nécessité plus de travail. Grâce à une excellente équipe, on a tenté de reproduire l'architecture de ce bar. Reste à ce que les spectateurs ou les convives entrent dans le jeu et reproduisent l'atmosphère.

 

Pour mémoire
Retourner à « Hishik Bishik », à l'infini...

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