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Moyen Orient et Monde - Syrie

L’Onu soutient unanimement une stratégie censée mener à la paix

Le plan a été accueilli avec méfiance par les opposants et par le régime; les troupes loyalistes reprennent des villages de Sahl el-Ghab.

Jusqu’à présent, tous les plans proposés par l’Onu ou les grandes puissances pour résoudre la crise syrienne ont échoué. Photo AFP

Le Conseil de sécurité de l'Onu a soutenu unanimement une initiative visant à favoriser une solution politique à la guerre en Syrie qui a été accueillie hier avec méfiance tant par le régime que par l'opposition.
Le Conseil de sécurité appuie le lancement d'un processus visant à « l'établissement d'un corps dirigeant de transition inclusif avec les pleins pouvoirs », sans mention du sort du président syrien Bachar el-Assad. Cet organisme « devrait être formé sur la base d'un consentement mutuel tout en assurant la continuité (du fonctionnement) des institutions gouvernementales ». L'initiative de l'émissaire de l'Onu Staffan de Mistura, qui doit démarrer en septembre, devrait permettre la mise en place de quatre groupes de travail sur la sécurité et la protection, le contre-terrorisme, les questions politiques et légales, ainsi que la reconstruction. Haytham Mannaa', un opposant ayant participé activement aux consultations menées par M. de Mistura, a affirmé que la sélection « des personnes qualifiées (des deux bords) pour former les quatre commissions a déjà commencé ».
Le plan est basé sur les principes du communiqué dit de Genève 1, un document signé par les grandes puissances le 30 juin 2012 comme plan de règlement politique du conflit. Mais il est resté lettre morte, même si à deux reprises le Conseil de sécurité en a fait mention. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, s'est félicitée que la position de Moscou fasse « l'objet d'un accord ». « Il s'agit d'un document constructif, qui fait l'économie d'accusations gratuites contre une partie ou une autre, mais qui au contraire appelle à la consolidation de toutes les forces pour un règlement pacifique », a-t-elle expliqué à l'AFP.
Jusqu'à présent, tous les plans proposés par l'Onu ou les grandes puissances ont échoué. Les pourparlers de Genève 2 en 2014 avaient buté notamment sur le sort du président syrien et tourné à un dialogue de sourds entre régime et opposition. Mais les grandes puissances se sont depuis rendu compte de la fatigue du régime et des rebelles, une situation qui profite aux jihadistes, notamment de l'EI, principale menace aux yeux de la communauté internationale.
Pour sa part, le Venezuela, qui entretient des relations amicales avec la Syrie, s'est dissocié de plusieurs parties du communiqué en 16 points du Conseil. L'ambassadeur vénézuélien auprès de l'Onu, Rafael Ramirez, a estimé que ce texte établit « un précédent très dangereux », en soutenant une transition qui, dit-il, viole le droit des Syriens à l'autodétermination.
Du côté de la Coalition de l'opposition, il y a de la « suspicion », reconnaît l'un de ses dirigeants, Samir Nachar. « Nous sommes ouverts au processus politique, mais nous n'accepterons pas Assad dans la période de transition », a-t-il dit. Pour M. Mannaa', cette question « se posera durant le processus ou à la fin, car si on la pose au début, on va à l'échec total ».

Mouvement dans la plaine centrale d'al-Ghab
L'appui au plan intervient au lendemain de raids du régime qui ont fait une centaine de morts près de la capitale. Ils ont été qualifiés d' « inacceptables » par l'émissaire de l'Onu Staffan da Mistura, accusé hier de « partialité » par Damas. Dans le même temps, le nouveau secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires des Nations unies, Stephen O'Brien, en déplacement à Damas, a appelé les autorités syriennes à faciliter l'acheminement de l'aide à la population civile prise au piège de la guerre. Stephen O'Brien, qui s'est également rendu dans la ville de Homs, a aussi dénoncé les coupures d'eau imposées par les rebelles à certains quartiers gouvernementaux de Damas.
Sur le terrain, l'armée syrienne a repris hier plusieurs villages dans la plaine centrale d'al-Ghab, conquis il y a deux semaines par une alliance des groupes rebelles alliés à el-Qaëda, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les villages repris sont Naqous, Ziyara, Tal Wasset et Mansoura, ainsi que de petites positions dans le secteur. Ils sont situés en arc de cercle à l'est de Jourine, la place forte du régime dans la région. Les combats et les bombardements se poursuivaient notamment dans les villages d'al-Qahira et de Msheik, sur la ligne de front. Le nombre des victimes dans les deux camps n'était pas connu.
(Sources : agences)

Le Conseil de sécurité de l'Onu a soutenu unanimement une initiative visant à favoriser une solution politique à la guerre en Syrie qui a été accueillie hier avec méfiance tant par le régime que par l'opposition.Le Conseil de sécurité appuie le lancement d'un processus visant à « l'établissement d'un corps dirigeant de transition inclusif avec les pleins pouvoirs », sans mention...

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