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Économie - Dette

Nouveau revers de l’Argentine face aux fonds spéculatifs

L'Argentine a essuyé mercredi un énième revers dans sa bataille contre des fonds spéculatifs, après une décision judiciaire qualifiant d'activités commerciales tous ses avoirs américains, à l'exception des actifs militaires et diplomatiques.
Ce verdict, rendu par le juge new-yorkais Thomas Griesa à l'issue d'une audience de trois heures marquée par des échanges tendus avec les avocats du pays, ouvre la voie à une saisie ou un gel des actifs américains de Buenos Aires à la demande des créanciers récalcitrants.
Donnant raison à NML Capital, M. Griesa a jugé que le gouvernement argentin n'avait pas respecté une injonction judiciaire de septembre 2013 lui imposant de communiquer les informations sur tous ses avoirs aux États-Unis. Le fonds spéculatif, qui appartient à Elliott Management, fonds d'investissement du milliardaire américain Paul Singer, affirme que le pays n'a pas donné suite à ses nombreuses demandes d'informations, préférant jouer « l'obstruction ».
« Ce tribunal est parvenu à la conclusion que la République d'Argentine ne s'est pas conformée à l'injonction de septembre 2013 », d'où la sanction prononcée, a déclaré le juge Griesa, qui est en charge de la plupart des dossiers opposant Buenos Aires à NML et son compatriote.
NML Capital, qui est en bataille judiciaire sur plusieurs fronts contre Buenos Aires, veut récupérer les 1,8 milliard de dollars que lui doit l'Argentine. Son objectif est d'établir une liste des actifs argentins non protégés par l'immunité diplomatique et de réclamer leur saisie par la justice.
Le fonds, qui traque avec ses propres enquêteurs les biens de l'Argentine, dit avoir découvert par exemple l'existence d'un compte bancaire pourvu à hauteur de 3 millions de dollars aux États-Unis. En 2012, il avait déjà obtenu la saisie d'une frégate de la marine argentine, Ara Libertad, par la justice ghanéenne. Le bateau avait été retenu pendant 76 jours avant qu'un tribunal international ne renverse l'injonction.
L'Argentine, tombée en faillite en 2001, a restructuré sa dette en 2005 puis en 2010. Si 93 % de ses créanciers avaient accepté l'offre de remboursement partiel de Buenos Aires, les 7 % restants l'ont refusée, réclamant le remboursement de la totalité de leur dû, plus intérêts.
La justice new-yorkaise a fixé en juin à près de 7 milliards de dollars l'obligation de remboursement de l'Argentine. Ce bras de fer a entraîné en 2014 un défaut partiel du pays.
Les tribunaux américains ont qualité parce que certaines obligations argentines sont régies par les lois américaines en la matière.
Qualifié de « vautour » par Buenos Aires, NML a affirmé mercredi devant le tribunal new-yorkais, sans pour autant en apporter la preuve, être convaincu que des actifs argentins supposés relever de la diplomatie aux États-Unis sont plutôt d'ordre commercial.
(Source : AFP)

L'Argentine a essuyé mercredi un énième revers dans sa bataille contre des fonds spéculatifs, après une décision judiciaire qualifiant d'activités commerciales tous ses avoirs américains, à l'exception des actifs militaires et diplomatiques.Ce verdict, rendu par le juge new-yorkais Thomas Griesa à l'issue d'une audience de trois heures marquée par des échanges tendus avec les avocats...
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