Un soldat turc monte la garde à la porte de la frontière entre la Turquie et l’Iran. Photo AFP
L'Iran a décidé de fermer son poste-frontière vers la Turquie après une nouvelle attaque dans l'est de ce pays contre un camion iranien qui a été incendié, a rapporté hier la télévision d'État. « Après une nouvelle attaque hier (mardi) soir contre un camion iranien en Turquie, le poste-frontière Bazargan a été fermé vers ce pays », a déclaré Davoud Keshavarzian, le directeur de l'Organisation du trafic routier. Toutefois, « la frontière reste ouverte dans le sens Turquie-Iran », a-t-il indiqué. « Heureusement, le chauffeur est vivant mais son camion a été brûlé », a-t-il ajouté. Il a précisé qu'il avait transmis les « protestations » de l'Iran lors d'une rencontre avec l'ambassadeur turc à Téhéran et demandé que « le gouvernement turc assure la sécurité des conducteurs iraniens en Turquie comme le fait l'Iran pour les conducteurs turcs ». Déjà samedi, l'Iran avait demandé à ses ressortissants de ne pas se rendre en Turquie par la route après une attaque contre un autobus iranien qui avait fait un mort dans l'est de ce pays.
Par ailleurs, cinq miliciens iraniens ont été tués dans un affrontement avec des « contre-révolutionnaires » dans le nord-ouest de l'Iran près de la frontière avec le Kurdistan irakien, a rapporté hier l'agence officielle Irna. « Mardi soir, des affrontements violents se sont déroulés entre des contre-révolutionnaires et des bassidjis (corps de volontaires islamistes), et cinq bassidjis ont été tués », a déclaré le colonel Ebrahim Hosseini, un commandant du corps des gardiens de la révolution – l'armée d'élite dont dépendent les bassidjis – basé dans le Kurdistan iranien. Il n'a cependant pas fourni d'autres précisions sur ces combats qui ont eu lieu dans la région de Kamyaran, à environ 70 kilomètres de la frontière avec la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l'Irak. Des attaques sont menées périodiquement dans la province du Kurdistan iranien, mais aussi à l'extrême sud-est du pays, dans la province du Sistan-Baloutchistan, par des rebelles sunnites contre les forces de l'ordre iraniennes.
(Source : AFP)