Il ne reste de l’hôtel Byblos à Sévaré que des murs criblés de balles, des chambres aux portes arrachées, un sol jonché de débris ou d’habits, draps et oreillers maculés de sang. Photo AFP/Stringer
L'attentat du 7 août perpétré à l'encontre de l'hôtel Byblos de Sévaré dans le centre du Mali, qui a fait officiellement 13 morts, a été revendiquée hier par un cadre jihadiste proche du prédicateur islamiste radical malien Amadou Koufa et lié à l'Algérien Mokhtar Belmokhtar. « La main de Dieu a guidé les moujahidine à Sévaré contre les ennemis de l'islam. Quinze infidèles et leurs complices ont été tués », a déclaré Souleyman Mohamed Kennen à Bamako. « Le cheikh Amadou Koufa a aussi donné sa bénédiction pour l'attaque, a ajouté le responsable, réputé un de ses proches.
Selon le gouvernement malien, le bilan définitif de l'attaque et du siège du Byblos, un hôtel qui appartient à des Libanais et où séjournaient régulièrement des étrangers, est de 13 morts : quatre militaires maliens, cinq employés de sociétés sous-traitantes de la Mission de l'Onu au Mali (Minusma) et quatre assaillants. Dans un communiqué hier, la Minusma a toutefois précisé qu'un chauffeur malien tué dans l'attaque – avec un Népalais, un Sud-Africain et deux Ukrainiens – ne faisait pas partie de son personnel sous contrat, portant de cinq à quatre le nombre de ses contractants tués dans l'attaque. M. Kennen a également affirmé que « les moujahidine étaient derrière une nouvelle attaque dans laquelle sont morts trois militaires maliens vers Ténenkou, dans la région de Mopti ».
(Source : AFP)