Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Turquie

Le pays en proie à une nouvelle série de violences meurtrières

Deux attaques ont visé Istanbul alors que le pouvoir turc intensifie sa campagne contre les rebelles kurdes.

Hier après l’attentat à la voiture piégée devant un poste de police du quartier de Sultanbeyli sur la rive asiatique du Bosphore à Istanbul. Ozan Kose/AFP

La Turquie a été la cible d'une série d'attentats hier : cinq policiers et un soldat ont été tués dans des attaques attribuées aux séparatistes kurdes du PKK, et un groupe d'extrême gauche a revendiqué un attentat contre le consulat américain d'Istanbul.
Le mouvement radical DHKP-C (Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple) a revendiqué un attentat hier contre le consulat américain à Istanbul, tandis que les séparatistes kurdes étaient pointés du doigt dans deux autres attaques, dans la capitale économique de la Turquie et dans le sud-est du pays, au bilan de six morts parmi les forces de sécurité.
Dans les faits, peu après minuit, un kamikaze présumé a fait exploser une voiture piégée devant un poste de police du quartier de Sultanbeyli sur la rive asiatique du Bosphore à Istanbul. Dix personnes ont été blessées dont trois policiers, selon un communiqué du bureau du gouverneur. Une bataille rangée a ensuite opposé les assaillants à la police toute la nuit. Outre le kamikaze, deux militants ont été tués dans ces affrontements, selon le bureau du gouverneur.
Dans le même temps, deux femmes ont ouvert le feu tôt hier matin sur le consulat, très protégé, des États-Unis, situé dans le quartier d'Istinye sur la rive occidentale du Bosphore. L'une des assaillantes, blessée, a été arrêtée par la police, selon le bureau du gouverneur. Il s'agit de Hatice Asik, militante du DHKP-C, selon l'agence officielle Anatolie. Le groupe a confirmé son identité sur son site Web et promis que « la lutte continuera jusqu'à ce que l'impérialisme et ses collaborateurs quittent notre pays et que chaque pouce de notre territoire soit libéré des bases américaines », a-t-il affirmé.
Ce groupe radical, classé terroriste par les États-Unis et l'UE, avait revendiqué en 2013 un attentat-suicide contre l'ambassade des États-Unis à Ankara, qui avait fait un mort. Il est considéré par le pouvoir turc comme proche du PKK.
Selon les médias turcs, Hatice Asik, 51 ans, « Hulya » de son nom de guerre, a été libérée le 8 juillet d'une prison d'Istanbul en attendant d'être jugée. Elle avait été arrêtée pour avoir hébergé deux militants de son organisation ayant attaqué un poste de police dans la ville il y a trois ans. Elle risque la prison à vie.

Près de 400 rebelles tués
Dans ce contexte extrêmement tendu, quatre policiers ont été tués hier matin dans l'explosion d'une bombe placée au bord d'une route dans le district de Silopi, dans la province de Sirnak, frontalière de la Syrie et de l'Irak. L'attentat a été attribué par les médias locaux aux rebelles kurdes.
En outre, un soldat turc a été tué lorsque des militants kurdes ont attaqué aux lance-roquettes un hélicoptère militaire transportant du personnel dans le secteur de Beytussebap à Sirnak, selon l'agence de presse Dogan.
Ankara a lancé le 24 juillet une « guerre contre le terrorisme » visant simultanément le PKK et les combattants du groupe EI en Syrie. Mais les dizaines de raids aériens suivants se sont concentrés sur la guérilla kurde, seuls trois d'entre eux ayant été jusqu'à présent officiellement signalés contre l'EI.
Environ 390 combattants du PKK ont été tués et 400 autres blessés, selon Anatolie, en deux semaines de raids turcs contre des bases rebelles dans le nord de l'Irak. Il n'a pas été possible de confirmer ces informations.
Un haut responsable du PKK, Cemil Bayik, a affirmé hier à la BBC que la Turquie tentait de protéger l'EI en combattant son ennemi juré, le PKK. « Ils le font pour affaiblir la lutte du PKK contre l'EI. La Turquie protège le groupe EI », a-t-il dit.
(Source : AFP)

La Turquie a été la cible d'une série d'attentats hier : cinq policiers et un soldat ont été tués dans des attaques attribuées aux séparatistes kurdes du PKK, et un groupe d'extrême gauche a revendiqué un attentat contre le consulat américain d'Istanbul.Le mouvement radical DHKP-C (Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple) a revendiqué un attentat hier contre le consulat...

commentaires (1)

C’était sans compter sur l’approche stratégique de la Syrie considérant que les provocations d’Erdocon visaient à l’entraîner dans une démarche guerrière qui rendrait une intervention turque acceptable aux yeux du peuple turc selon une logique défensive et de solidarité nationale. Persuadée que viendra le temps où ce peuple mettra un frein aux ambitions personnelles d’Erdocon, la Syrie a opté pour la retenue et la résistance. Stratégie payante, car sa défaite retentissante et de son parti ne réside pas tant dans la perte de leur majorité absolue aux élections législatives, ce 7 juin, que dans la perte de leur prestige et de leur domination ; ce qui encouragera les différentes forces et institutions judiciaires, militaires ou autres, à se désolidariser d’Erdogan et à le laisser porter, seul, les conséquences de ses actes. Un vote crucial et fatidique qui a tourné la page de la Confrérie [des ikhwans dans la région, et dont les innombrables implications se manifesteront dans un proche avenir. Une victoire de « l’opposition turque » à son parti, dont on peut dire, sans exagérer, que la résistance de la Syrie, de son Armée et de son Président, en est le principal partenaire. Tout comme cette résistance avait accéléré la chute du « Frère Morsi » par décision du peuple égyptien et avait minimisé le rôle du Qatar, dont le puissant émir fut immolé sur l’autel saoudien, car incapable de tenir ses promesses au maître US. Copier/coller de moi meme .

FRIK-A-FRAK

20 h 20, le 11 août 2015

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • C’était sans compter sur l’approche stratégique de la Syrie considérant que les provocations d’Erdocon visaient à l’entraîner dans une démarche guerrière qui rendrait une intervention turque acceptable aux yeux du peuple turc selon une logique défensive et de solidarité nationale. Persuadée que viendra le temps où ce peuple mettra un frein aux ambitions personnelles d’Erdocon, la Syrie a opté pour la retenue et la résistance. Stratégie payante, car sa défaite retentissante et de son parti ne réside pas tant dans la perte de leur majorité absolue aux élections législatives, ce 7 juin, que dans la perte de leur prestige et de leur domination ; ce qui encouragera les différentes forces et institutions judiciaires, militaires ou autres, à se désolidariser d’Erdogan et à le laisser porter, seul, les conséquences de ses actes. Un vote crucial et fatidique qui a tourné la page de la Confrérie [des ikhwans dans la région, et dont les innombrables implications se manifesteront dans un proche avenir. Une victoire de « l’opposition turque » à son parti, dont on peut dire, sans exagérer, que la résistance de la Syrie, de son Armée et de son Président, en est le principal partenaire. Tout comme cette résistance avait accéléré la chute du « Frère Morsi » par décision du peuple égyptien et avait minimisé le rôle du Qatar, dont le puissant émir fut immolé sur l’autel saoudien, car incapable de tenir ses promesses au maître US. Copier/coller de moi meme .

    FRIK-A-FRAK

    20 h 20, le 11 août 2015

Retour en haut