Un blessé afghan, victime d’un attentat dans la province de Kunduz qui a tué plus de 21 personnes. Nasir Waqif/AFP
Un attentat des rebelles talibans a tué 21 personnes en Afghanistan, dernière attaque d'une série qui ensanglante le pays, au moment où la nouvelle direction des insurgés semble vouloir montrer sa détermination à poursuivre le jihad entamé sous la férule du défunt mollah Omar.
Les circonstances de l'attentat de samedi soir à Kunduz restent pour l'heure floues. Selon le ministère de l'Intérieur, les « 21 civils » ont péri dans un « attentat-suicide » dans le district de Khanabad, mais les autorités locales ont plutôt évoqué le décès de « miliciens » antitalibans par « une bombe artisanale ». Chose certaine, les talibans ont, eux, revendiqué cette attaque.
Par cette cascade d'attaques, la nouvelle direction des insurgés pourrait vouloir montrer aux plus sceptiques qu'elle est toujours aussi déterminée à poursuivre le « jihad » contre les forces locales et leurs alliés de l'Otan, estiment des analystes afghans interrogés par l'AFP. Pour Abdul Hadi Khaled, un expert afghan en sécurité, « c'est une démonstration de force ».
Le mollah Mansour est en effet loin de faire l'unanimité au sein de ses propres combattants. Une partie d'entre eux l'accuse d'avoir été couronné au terme d'un processus de désignation expéditif et d'avoir menti pendant deux ans sur l'état de santé du mollah Omar, qui s'est éteint en avril 2013 au Pakistan, selon les services secrets afghans.
L'annonce de la mort du mollah Omar doublée de la crise interne au sein des rebelles a d'ailleurs forcé le report de pourparlers de paix avec le gouvernement afghan entamés il y a un mois au Pakistan voisin sous la supervision de la Chine et des États-Unis.
(Source : AFP)